L'économie libanaise continue d'être considérée comme « quasiment fermée », selon les auteurs de ce classement. Photo Digitalista/Bigstock
L'édition 2017 de l'indice de liberté économique publié chaque année par le Wall Street Journal et l'institut de recherche américain The Heritage Foundation a classé le Liban au 137e rang mondial sur un total de 180 pays, a rapporté le Lebanon this Week de Byblos Bank.
Avec un score de 53,3 % contre 59,5 % il y a un an, le pays du Cèdre perd ainsi pas moins de 39 places par rapport au classement précédent (98e), qui n'englobait que 178 économies. Comme en 2016, le score du Liban reste bloqué en dessous de la moyenne mondiale qui atteint 60,7 %.
Le Liban s'est également classé au 11e rang sur 15 pays de la zone MENA, soit deux places de moins qu'en 2016 dans un classement qui ne retenait que 14 pays. Le Liban devance l'Égypte (144e mondial avec un score de 52,6 %), dans un classement dominé par les Émirats arabes unis, (8e à 76,9 %) et dans lequel l'Algérie (172e à 46,5 %) ferme la marche. Le score du Liban est en outre inférieur à la moyenne régionale qui s'élève à 59,8 %.
Le Liban se positionne enfin au 37e rang sur 49 pays à revenus moyens supérieurs (PRMS), qui affiche une moyenne qui a atteint 60,5 %. En 2016, le Liban s'était classé 29e sur les 46 pays retenus dans ce classement intermédiaire.
Ces résultats placent le Liban dans la catégorie des pays « quasiment fermés » en termes de degré de liberté économique, une catégorie dans laquelle il stagne depuis 2013, après avoir figuré parmi les pays considérés comme « modérément libres ». Selon les auteurs du rapport, le Liban a connu une « forte dégradation » de l'intégrité de ses pouvoirs publics, ainsi que de la liberté de ses entreprises et de ses syndicats. Du côté des droits à la propriété et des libertés concernant le commerce et l'investissement, le Liban s'est cependant amélioré. La liberté monétaire, le contrôle des dépenses du gouvernement et les charges fiscales restent presque inchangés.
L'indice de liberté économique est calculé à partir de la moyenne de douze composantes regroupées en quatre catégories : État de droit, taille du gouvernement, efficacité des réglementations et ouverture des marchés. Ces composantes sont notées entre 0 et 100. L'année dernière, l'indice était calculé à partir de la moyenne de dix composantes, et non douze, regroupées autour des catégories légèrement différentes (dispositif législatif, niveau d'intervention de l'État, efficacité des réglementations en place et ouverture des marchés).