Rechercher
Rechercher

Économie - Politique budgétaire

La Tunisie mise en garde contre l’austérité par un expert de l’ONU

La Tunisie a conclu l’an dernier un plan d’aide de 2,9 milliards de dollars avec le FMI, qui prévoit en échange la mise en œuvre de réformes socialement sensibles. Mandel Ngan/AFP

Le gouvernement tunisien, avec le concours du FMI, doit lutter contre le creusement inquiétant des déficits sans reproduire les « erreurs » de l'ère Ben Ali, dans un pays où la crise économique et sociale menace les acquis démocratiques, a prévenu hier un expert onusien.
Six ans après la chute de la dictature de Zine el-Abidine Ben Ali, le pays ne parvient pas à faire redémarrer son économie. Sa croissance a plafonné à 1 % en 2016. Dans ce contexte, la Tunisie a dû conclure l'an dernier un nouveau plan d'aide de 2,9 milliards de dollars avec le Fonds monétaire international (FMI), qui prévoit en échange la mise en œuvre de réformes socialement sensibles. « Le niveau de la dette publique a atteint un niveau critique. Selon le FMI, elle a dépassé les 60 % du PIB et devrait franchir les 70 % en 2017 », a relevé au terme d'une mission dans le pays un expert de l'ONU, Juan Pablo Bohoslavsky.
Pour autant, Tunis et ses bailleurs de fonds doivent prendre garde aux « mesures d'austérité qui remettraient en cause les droits économiques et sociaux », a-t-il estimé. Selon l'expert, cette erreur a déjà été commise par le passé, sous le régime Ben Ali, menant à la révolution de 2011. « La notion de croissance inclusive était absente des (précédents) programmes d'ajustement du FMI (...) et beaucoup ont été laissés pour compte. Ces erreurs ne doivent pas être répétées », a-t-il argué.
Interrogé par l'AFP, M. Bohoslavsky a cité l'exemple d'une possible réforme des subventions des produits de grande consommation, comme le pétrole ou la nourriture, qui ne doit « pas se faire sans mise en place préalable de filets sociaux ». Plus largement, « investir dans les droits économiques et sociaux est le meilleure façon de prévenir l'extrémisme violent et l'instabilité politique », a-t-il plaidé.
Sur l'emploi, l'expert, qui présentera un rapport devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, a appelé à cibler « prioritairement les femmes et les jeunes chômeurs ».

(Source : AFP)

Le gouvernement tunisien, avec le concours du FMI, doit lutter contre le creusement inquiétant des déficits sans reproduire les « erreurs » de l'ère Ben Ali, dans un pays où la crise économique et sociale menace les acquis démocratiques, a prévenu hier un expert onusien.Six ans après la chute de la dictature de Zine el-Abidine Ben Ali, le pays ne parvient pas à faire redémarrer son...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut