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Économie

Faut-il contraindre la Fed à suivre une règle ?

Il y a deux postes vacants au Board de la Fed, bientôt un troisième en avril, et deux autres l'an prochain si Yellen et Fischer, ayant perdu leurs attributions de président et vice-président, renoncent à rester comme simple gouverneur. Il revient à Donald Trump d'attribuer ces postes et au Sénat de confirmer les candidats. Les noms d'économistes renommés ou d'anciens responsables de la Fed sont les plus souvent cités, mais on compte aussi quelques « moutons noirs », partisans de l'étalon-or ou libertariens. Pour les marchés, la seule question est de savoir si ce changement de personnel risque de modifier la conduite de la politique monétaire.
Au Congrès, certains voudraient encadrer les actions de la Fed par une règle et, ce faisant, lui ôter de la flexibilité. Ce n'est donc pas un hasard si trois membres du Board ont récemment affirmé qu'une règle n'aurait pas permis à la Fed de réagir avec assez de force durant la crise financière de 2008 et qu'à l'inverse elle pousserait aujourd'hui la Fed à être trop agressive dans la remontée des taux. Ils ne nient pas l'utilité d'une règle dans le débat monétaire mais veulent montrer qu'on a plus à perdre qu'à gagner en termes d'efficacité à brider les marges de manœuvre du FOMC. Par définition, une règle simplifie la réalité. Ainsi, la plus célèbre, la règle de Taylor, lie le niveau des Fed funds à seulement deux variables, chômage et inflation, en fixant de manière plus ou moins arbitraire la valeur de paramètres non observables. Selon le choix retenu, la prescription monétaire peut changer dans de larges proportions. À l'heure actuelle, cela donnerait un taux directeur allant du simple au double. L'absence de règle explicitement formulée n'est pas non plus synonyme d'opacité. Il n'est donc pas assuré que la communication de la Fed avec les marchés serait améliorée si la Fed devait suivre une règle. Quoi qu'il en soit, la normalisation monétaire étant désormais bien lancée, et il est peu probable que le processus soit radicalement remis en cause par le choix de nouveaux gouverneurs. Trump n'aurait rien à y gagner.

Cet article est réalisé par Fidus

Il y a deux postes vacants au Board de la Fed, bientôt un troisième en avril, et deux autres l'an prochain si Yellen et Fischer, ayant perdu leurs attributions de président et vice-président, renoncent à rester comme simple gouverneur. Il revient à Donald Trump d'attribuer ces postes et au Sénat de confirmer les candidats. Les noms d'économistes renommés ou d'anciens...

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