Des compagnies égyptiennes suspendent leurs contrats avec Riyad

Trois directeurs immobiliers égyptiens ont déclaré jeudi que leurs compagnies avaient suspendu leurs contrats avec le gouvernement saoudien, notamment à cause des tensions entre les deux pays.
Quatre compagnies immobilières égyptiennes avaient signé des protocoles d'accord avec le ministère saoudien du Logement lors de la visite du roi saoudien Salmane en avril 2016 au Caire. Depuis cette visite, des différends politiques ont émergé entre les deux pays, qui divergent notamment sur le conflit syrien.
Les firmes Al Ahly for Real Estate Development, Talaat Mostafa Group, Misr Italia, et Orbit Group devaient construire des logements dans le royaume. Les détails de ces contrats n'étaient pas clairs, mais les médias locaux avaient rapporté que chaque firme devait construire entre 10 000 et 15 000 habitations. « Nous avons suspendu notre accord avec le ministère saoudien du Logement malgré toutes les études de projets qui avaient été menées, à cause d'inquiétudes sur les tensions entre l'Égypte et l'Arabie saoudite », a dit à Reuters Hussein Sabour, le président d'Al Ahly for Real Estate Development. Misr Italia et Orbit Group ont également confirmé l'information. Talaat Mostafa n'a pas annoncé de suspension de ses contrats, et n'était pas disponible pour commenter l'information.
Un responsable saoudien du ministère du Logement a, lui, nié cette information. Il a déclaré que l'idée selon laquelle « une prétendue tension entre l'Arabie saoudite et l'Égypte restreint les partenariats économiques bilatéraux est fausse. »
Des signes de désaccords sont apparus entre les deux pays arabes quelques mois après la signature de plusieurs accords d'une valeur totale de 22,6 milliards de dollars durant la visite du roi Salmane en avril. La compagnie pétrolière saoudienne Saudi Aramco a suspendu sans raison ses livraisons de produits pétroliers à l'Égypte en octobre. En janvier, une cour égyptienne a bloqué le transfert de deux îles de la mer Rouge à l'Arabie saoudite, alors que Le Caire s'était mis d'accord avec Riyad en avril. Cependant, les responsables des deux pays nient l'existence toute tension ou désaccord.
(Source : Reuters)