Marine Le Pen, candidate du Front national (FN) à la présidentielle, se rendra le 19 et 20 février au Liban où elle doit rencontrer le président Michel Aoun et le Premier ministre Saad Hariri, a affirmé mercredi à l'AFP une source gouvernementale libanaise. "Mme Le Pen sera à Beyrouth le 19 et le 20 et rencontrera lundi MM. Aoun et Hariri", a indiqué cette source sous couvert d'anonymat.
Début février, des sources du FN et un responsable politique libanais avaient indiqué à l'AFP que la présidente du parti, en quête de stature internationale, se rendrait le 10 et le 11 du mois, mais ce déplacement n'a pas eu lieu.
Marine Le Pen veut à travers cette visite faire un geste envers les chrétiens d'Orient, avait indiqué une source du FN.
M. Aoun est un proche du Hezbollah, qui combat en Syrie aux côtés du régime de Bachar el-Assad. A son élection en octobre, il s'est dit à égale distance de toutes les parties libanaises. Quant à M. Hariri, il est farouchement hostile au pouvoir à Damas qu'il accuse d'avoir planifié l'assassinat de son père, l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, en 2005.
Marine Le Pen s'est démarquée de la classe politique française en prenant la défense de M. Assad et appelant à dialoguer avec lui. "Écoutez les Syriens, et vous verrez que ce qu'ils attendent, c'est que Bachar el-Assad gagne cette guerre contre les fondamentalistes islamistes", a-t-elle affirmé au mensuel Causeur début janvier, en référence aux groupes jihadistes comme l'Etat islamique.
Autre candidat à la présidentielle, l'ancien ministre de l'Economie Emmanuel Macron s'était rendu à Beyrouth et y a rencontré le 24 janvier MM. Aoun et Hariri. Il avait notamment défendu une "politique d'équilibre" à l'égard du régime et des rebelles en Syrie, se démarquant de la politique pro-opposition de Paris depuis le début du conflit dans ce pays voisin du Liban.
Le candidat de droite, François Fillon, avait quant à lui annulé une visite prévue samedi 4 et dimanche 5 février au Liban et en Irak, empêtré dans une enquête sur plusieurs emplois présumés fictifs de son épouse Penelope et de deux de ses enfants.
Emmanuel Macron à « L'OLJ » : Les intérêts des chrétiens d'Orient ne sont pas liés à Assad
Je ne comprends pas pourquoi deux des trois principaux poles du pouvoir reçoivent une candidate à l'election présidentielle française qui de plus représente un parti extrémiste xénophobe et raciste. Son parti assimile islam et terrorisme,arabe et ennemi de la civilisation occidentale et chrétienne. Nos dirigeants devraient réfléchir à deux fois avant de dérouler le tapis rouge à n'importe quelle personne qui visite notre pays.Parfois l'ennui fait faire des choses qu'on regrette par la suite.
06 h 39, le 18 février 2017