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Hommage de milliers d'Irakiens aux victimes de heurts à Bagdad

Des milliers d'Irakiens, essentiellement des partisans de l'influent chef chiite Moqtada Sadr, ont rendu hommage mardi à Bagdad à sept personnes tuées la semaine dernière pendant des heurts entre des policiers et des manifestants réclamant des réformes.

Vêtue de noir et arborant des drapeaux irakiens, la foule a déposé des fleurs sur de faux cercueils au cours d'une cérémonie place Tahrir, dans le centre de la capitale irakienne, où avaient eu les violences.
"Ce qu'il s'est passé est une tragédie mais c'était pour le pays et pour la lutte contre la corruption", a affirmé Gailan Kazem, un jeune homme de 22 ans.

Le 11 février, des milliers de manifestants, en majorité des partisans de Moqtada Sadr, s'étaient rassemblés pour réclamer des réformes, notamment sur la loi électorale.
La manifestation avait dégénéré quand certains avaient tenté de franchir de force un cordon policier sécurisant la voie principale conduisant à la Zone verte, secteur ultra-sécurisé de la capitale abritant les principales institutions du pays, dont la commission électorale. Les forces de sécurité avaient alors fait usage de balles caoutchoutées et de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Sept manifestants ont été tués, selon Ibrahim al-Jaberi, un haut responsable du mouvement Sadr à Bagdad, qui a dénoncé l'utilisation de balles pour disperser les manifestants. "Ils sont morts mais nos revendications ne le sont pas", a-t-il assuré.
Des sources hospitalières ont elles parlé d'un bilan de huit morts.

Ces violences sont les plus meurtrières depuis qu'a débuté en 2015 un mouvement de contestation réclamant une amélioration des services publics et accusant la classe politique de corruption et de népotisme.
Ce mouvement a connu un coup d'arrêt en octobre lorsque les forces gouvernementales ont lancé une offensive pour reprendre au groupe jihadiste Etat islamique (EI) son bastion de Mossoul, dans le nord du pays. Mais la politique est revenue sur le devant de la scène le mois dernier avec l'annonce par le gouvernement de la tenue des élections provinciales en septembre.

Les protestataires estiment notamment que la loi électorale actuelle sert les intérêts des grands partis et jugent que la commission n'est pas indépendante.
Le représentant en Irak du secrétaire général de l'Onu, Jan Kubis, a mis en garde contre toute menace visant les membres de cette commission tout en appelant les autorités à répondre aux revendications concernant le processus électoral.
La commission "doit pouvoir remplir son mandat constitutionnel sans interférence ni intimidation", a-t-il dit dans un communiqué.
Il a exhorté le Parlement à "finaliser la révision" de la loi et de la commission électorales et "répondre aux souhaits de nombreux Irakiens en introduisant une profonde réforme du processus électoral et des institutions".
Alors que de nouvelles manifestations sont prévues, Haidar al-Halfi, du bureau de Moqtada Sadr, a affirmé que le chef chiite avait exhorté ses partisans à des rassemblements pacifiques.

Des milliers d'Irakiens, essentiellement des partisans de l'influent chef chiite Moqtada Sadr, ont rendu hommage mardi à Bagdad à sept personnes tuées la semaine dernière pendant des heurts entre des policiers et des manifestants réclamant des réformes.
Vêtue de noir et arborant des drapeaux irakiens, la foule a déposé des fleurs sur de faux cercueils au cours d'une cérémonie place...