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Moyen Orient et Monde - Éclairage

L’Ordre souverain de Malte et le Saint-Siège en parfaite harmonie

Le pape François recevant dans la salle Paul VI une délégation de l’Ordre de Malte.

C'est l'invocation inexacte d'un ordre du Saint-Père par le grand maître de l'Ordre de Malte qui a conduit à la démission de ce dernier, a précisé hier une source proche de l'Association libanaise des chevaliers de l'Ordre de Malte à Beyrouth, en référence à la crise qui a éclaté ces dernières semaines.

Pour démettre de ses fonctions son « grand chancelier » (ministre de l'Intérieur et des Affaires étrangères), avec lequel il était en désaccord, le grand maître avait affirmé que cette démission était « exigée par le Saint-Père », ce qui n'était absolument pas le cas.
Cette décision ayant été rendue publique, le Saint-Père s'est vu dans l'obligation d'opposer un démenti à cette fausse affirmation faite en son nom. Dans le même temps, il a nommé une commission de cinq membres pour tirer au clair la crise opposant le grand maître au grand chancelier. Au nombre des cinq figurait le président de l'Association libanaise de l'Ordre de Malte, Marwan Sehnaoui.

Pour la source citée, l'exception de « souveraineté » soulevée par l'ancien grand maître pour s'opposer à la nomination de la commission d'enquête est irrecevable. Il n'y a aucun empiétement sur la souveraineté de l'ordre en la matière, explique-t-on. Le pape ne serait jamais intervenu si le grand maître n'avait faussement assuré au grand chancelier que « le Saint-Père exigeait sa démission ».
« Dans la dernière crise, seules quelques personnalités haut placées et très minoritaires de l'Ordre, dont le grand maître, se sont opposées à la décision du Saint-Père de nommer une commission », a-t-on ajouté de même source.Et d'enchaîner : « Il est en outre quasiment impensable d'affirmer que l'Ordre souverain de Malte en tant qu'institution, née d'une volonté pontificale et dont la Constitution a été approuvée par le Saint-Siège, soit contre le pape. Bien au contraire, l'ordre a toujours été et sera toujours en rapport de dépendance filiale à l'égard de l'autorité pontificale. »
« Il devrait aller de soi, par ailleurs, que la volonté de réforme spirituelle de l'ordre avancée par le pape s'inscrit dans le prolongement de la pastorale générale de l'Église et n'est en rien une atteinte à sa souveraineté. Les auteurs de l'affichage clandestin interpellant le pape, dans les rues de Rome, ne doivent en aucun cas être liés directement, dans l'opinion publique, à l'ordre », a-t-on poursuivi.

 

(Lire aussi : Comment l’Ordre de Malte a dû calmer le jeu avec le pape François)

 

Enfin, la source citée considère « qu'il est important de souligner que le véritable visage de l'ordre est indépendant de la fortune dont jouissent certains de ses membres ». De fait, les besoins humanitaires auxquels l'Ordre de Malte fait face dépassent de loin ses capacités financières, et l'ordre vit exclusivement de dons provenant aussi bien de sources privées que publiques (ONU, Union européenne, gouvernement allemand, etc.). Son agenda est la protection de la dignité humaine, sans la moindre discrimination raciale, ethnique, politique ou religieuse, au travers de ses œuvres au service des pauvres, des malades, des personnes âgées, des handicapés et des réfugiés, dans un esprit de charité chrétienne.

Les activités humanitaires de l'Ordre de Malte, considéré par certains comme étant l'ancêtre de la Croix-Rouge, sont mises en œuvre dans 120 pays à travers le monde. Ce réseau d'institution repose sur les services d'environ 100 000 personnes – membres, bénévoles et opérateurs de la santé.

 

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