L'ancien ministre de la Justice, le général Achraf Rifi, a critiqué hier les dernières prises de position du président de la République Michel Aoun au sujet des armes du Hezbollah, mettant en garde contre une éventuelle légitimation de l'arsenal du parti chiite par l'une des plus hautes autorités du pays.
« Nous n'avons pas été surpris par les propos du chef de l'État qui a profité de sa position à la tête de la première magistrature pour apporter une couverture et une légitimité aux armes illégales du Hezbollah », a affirmé M. Rifi dans une déclaration. L'ancien ministre a tenu à souligner que ses craintes étaient justifiées, affirmant que c'est précisément pour cette raison qu'il avait contesté l'élection de M. Aoun à la tête de l'État. « Le président est-il en train de légitimer le port d'arme illégal en son propre nom et à partir de sa position ou bien s'exprime-t-il au nom de l'État ? »
Achraf Rifi s'est également demandé quelle sera la position du gouvernement et de ses membres en relevant le « mutisme » de ces derniers sur ce sujet qu'il considère « dangereux puisqu'il touche à l'État, à sa souveraineté, voire à son existence ». Le danger, a-t-il poursuivi, réside notamment dans le fait que le président a émis des doutes sur la capacité de l'armée à protéger le Liban en déléguant ce pouvoir au Hezbollah, une « milice », selon lui. Il a insisté sur le fait que la possession d'« armes illégales » par le parti chiite « menace la stabilité du Liban » et pave la voie à la « mainmise » de l'Iran et à son expansion ce qui risque, selon lui, de remettre en cause les relations du Liban avec ses voisins arabes.
Liban
Rifi qualifie les propos de Aoun de « dangereux »
OLJ / le 13 février 2017 à 00h00
commentaires (5)
CAD NI SUPREMATIE CHIITE NI SUNNITE... ET TOUT RENTRERA DANS L,ORDRE !
LA LIBRE EXPRESSION
16 h 23, le 13 février 2017