Le président libanais Michel Aoun, qui effectue une nouvelle tournée diplomatique arabe la semaine prochaine, n'incluant pas la Syrie, a appelé samedi soir les pays arabes à la solidarité pour résoudre le conflit syrien "par la voie politique".
"Les pays arabes sont capables d'y arriver s'ils s'unissent autour d'une même vision", a assuré le chef de l'État lors d'une interview à la chaîne CBC.
Un sommet libano-égyptien réunira le 13 février prochain au Caire le président libanais et son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi. L'Égypte est le troisième pays arabe où se rend Michel Aoun en visite officielle depuis le début de son mandat, après l'Arabie saoudite où il a été reçu par le roi Salmane ben Abdel Aziz, et le Qatar où il s'était réuni avec l'émir Tamim ben Hamad al-Thani. Le chef de l'État s'envolera par la suite directement à Amman pour un sommet avec le roi de Jordanie, Abdallah II.
L'étape égyptienne de Michel Aoun durera deux jours durant lesquels le président libanais se rendra au siège de la Ligue arabe pour une rencontre avec son secrétaire général, Ahmad Aboul Ghaith. Outre les relations entre le Liban et la Ligue arabe, les deux dirigeants se pencheront sur la demande de Moscou de réintégrer la Syrie au sein de la Ligue arabe. Damas avait vu sa participation à la Ligue arabe suspendue au début de la crise syrienne.
"Le prochain sommet arabe est prévu en mars et nous espérons pouvoir arriver à une position commune qui favoriserait la résolution des conflits en Libye et dans d'autres pays de la région touchés par la guerre", a affirmé Michel Aoun.
La Syrie n'est pas au programme de la nouvelle tournée arabe du président libanais, a affirmé le député membre du Courant patriotique libre (CPL), Alain Aoun. Le chef de l'État "fera tout ce qui est dans l'intérêt du Liban et se rendra notamment en Syrie si nécessaire. Mais à ce jour, il n'y a aucun plan de visiter la Syrie", a-t-il assuré.
Sur un autre plan, le président Aoun a réitéré samedi soir son appui au Hezbollah, soulignant la nécessité des "armes de la résistance face à l'occupation israélienne". "Les armes du Hezb n'affaiblissent en aucun cas l'État, a-t-il indiqué. Elles représentent l'un des piliers essentiels de la stratégie défensive du pays". "Nous avons besoin de la résistance tant que nos terres sont occupées par les Israéliens", a encore dit le chef de l'État.
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12 h 12, le 12 février 2017