Hariri : D’accord avec Aoun, plus de divisions au niveau du pouvoir

Le Premier ministre Saad Hariri a affirmé hier qu'il est d'accord avec le président de la République, Michel Aoun, sur le fait qu'« il n'y aura plus de divisions, dorénavant, au niveau du pouvoir ».
M. Hariri, qui s'exprimait hier au Grand Sérail devant le ministre d'État à la Planification, Michel Pharaon, et les membres du Conseil supérieur de la communauté grecque-catholique, a précisé qu'il était « quotidiennement en contact avec le chef de l'État pour discuter des différentes questions et des divers problèmes auxquels le Liban fait face ».
Le président du Conseil a par ailleurs assuré que le gouvernement s'est engagé à « mettre au point une nouvelle loi électorale ». « Nous avons passé un cap important dans cette direction », a-t-il noté.
« Toutes les communautés ont des droits, et nous devons les satisfaire à partir de notre réalité libanaise, à différents niveaux. Beaucoup de problèmes se sont accumulés au cours des dernières années, et nous tenons à les résoudre », a poursuivi Saad Hariri.
« Je me retrouve avec la communauté grecque-catholique dans la modération qu'elle représente. La modération est l'entrée en matière pour une solution et le règlement de tous les problèmes du Liban », a-t-il ajouté.

Pharaon
À l'issue de la rencontre, Michel Pharaon a indiqué que le Conseil melkite avait félicité Saad Hariri pour « le vaste dialogue politique qui a assuré la relance des institutions, l'élection d'un président de la République, la nomination d'un Premier ministre, la formation d'un gouvernement et le retour de la confiance ». « Nous fondons beaucoup d'espoirs dans ce gouvernement, a déclaré le ministre Pharaon. Il faut s'entendre sur une loi électorale garantissant, en vertu de l'article 24 de la Constitution, une représentation saine de l'ensemble des composantes et des régions libanaises », a poursuivi M. Pharaon, précisant que Saad Hariri avait fait preuve d'optimisme sur cette question. « Nous sommes à cent mètres d'une loi », a-t-il dit, citant M. Hariri.
Le ministre à la Planification a ensuite énuméré les doléances « nationales » présentées par le Conseil melkite au Premier ministre, concernant le Conseil économique et social, la Sûreté de l'État, la sécurité des frontières de Kaa, ainsi que les nominations administratives, notamment au sein du corps judiciaire et diplomatique. « Nous souhaitons qu'il y ait au sein de ce gouvernement un chantier de nominations et de dynamisation des institutions en général », a-t-il ajouté.
Saad Hariri a par ailleurs accordé audience hier à l'ambassadrice de Chypre, Christina Rafti, l'ambassadeur d'Arménie, Samvel Mkrtchyan, une délégation de la « Lebanese Franchise Association », présidée par Charles Arbid, au président du conseil municipal de Saïda, Mohammad el-Saoudi, au PDG de la Middle East Airlines, Mohammad el-Hout, et à l'ancien député Farès Souhaid.

Avec Geagea
Dimanche soir, le Premier ministre s'était entretenu, à la Maison du centre, avec le président des Forces libanaises, Samir Geagea, en présence des ministres Melhem Riachi et Ghattas Khoury, et de M. Nader Hariri. L'entretien a porté sur les derniers développements politiques et les contacts concernant la loi électorale. MM. Hariri et Geagea se sont mis d'accord sur la nécessité de parvenir, dans les plus brefs délais, à un nouveau projet de loi électorale bénéficiant de l'approbation de tous les blocs politiques et prenant en considération les appréhensions de toutes les parties.