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Liban

Concertations tous azimuts entre Sleiman, les Kataëb, le Rassemblement démocratique et le Tachnag

La réunion entre le parti Kataëb et le Tachnag, hier soir.

À l'heure où la date prévue (21 février) pour la convocation des collèges électoraux se rapproche, les concertations au sujet de l'adoption de la loi électorale se poursuivent entre les différentes composantes politiques, sans que jusque-là les protagonistes s'entendent sur une plate-forme commune.
Hier, l'ancien président de la République Michel Sleiman a reçu, tour à tour, le chef du parti Kataëb, le député Samy Gemayel, et une délégation de députés du Rassemblement démocratique de Walid Joumblatt.
À l'issue de sa rencontre avec le chef des Kataëb, M. Sleiman a rappelé que lors de son mandat présidentiel, il avait proposé une loi électorale basée sur la proportionnelle, affirmant qu'en raison cependant des appréhensions que ce mode de scrutin suscite, il a proposé une loi sur base de la majoritaire qui, a-t-il dit, « reste à définir entre les parties ». Les élections qui en découleraient seraient valides pour une durée de deux ans, durant lesquels, a suggéré l'ancien chef de l'État, la décentralisation administrative serait adoptée, un Sénat serait mis en place pour assurer la représentativité des communautés religieuses, et une loi prenant en compte le mohafazat comme circonscription électorale serait appliquée pour organiser les élections sur base de la proportionnelle.
M. Gemayel a pour sa part réitéré sa préférence pour la circonscription uninominale, précisant toutefois que s'il n'y a pas d'unanimité autour de cette proposition, « les Kataëb sont ouverts à toute discussion de toute loi adoptant un critère unique, parce que celui-ci empêche le découpage sur mesure ».
Le chef des Kataëb a en outre critiqué le scrutin mixte qui, a-t-il observé, « adopte la proportionnelle par-ci, et la majoritaire par-là ». Il a par ailleurs rejeté l'application de la loi de 1960, estimant qu' « elle ne permet pas aux nouveaux partis, aux indépendants et aux acteurs de la vie civile de se faire représenter ». Bien au contraire, a-t-il ajouté, « la loi de 1960 est l'équivalent d'une prorogation de quatre ans accordée au Parlement actuel », estimant que ce texte « favorise une entente politique préalable entre 4 ou 5 personnes sur la répartition de 128 sièges ».
En réponse à la question de savoir s'il refuserait également une loi de 1960 amendée, M. Gemayel en a posé une autre : « Amendée pourquoi ? Pour consolider le partage du gâteau et le distribuer d'une manière modifiée ? »
Quant au député du bloc parlementaire du Rassemblement démocratique, Ghazi Aridi, qui était accompagné, lors de sa visite à M. Sleiman, des députés Antoine Saad, Élie Aoun, Henri Hélou et Alaeddine Terro, il a mis l'accent sur la nécessité d' « une loi qui prenne en considération les points de vue de toutes les composantes de la société et préserve la pluralité dans le pays ». M. Aridi a affirmé que le Parti socialiste progressiste « tend sa main aux autres ». Il a appelé dans ce cadre à « davantage de dialogue pour s'entendre sur une loi électorale ». « Avec toutes les forces politiques, notamment avec le président de la République, Michel Aoun, et les représentants du Courant patriotique libre, nous menons actuellement des concertations nationales pour amender la loi de 1960, sans que pour autant nous soyons arrivés à cette fin », a-t-il conclu.

Le Tachnag
Par ailleurs, le secrétaire général du parti Tachnag, Hagop Pakradounian, a lui aussi reçu le chef des Kataëb, Samy Gemayel, pour un entretien axé sur la loi électorale.
Au terme de la rencontre, M. Pakradounian a affirmé qu'il s'est entendu avec son hôte sur « la nécessité de mettre en place une loi juste qui représente, selon leur taille politique, toutes les confessions religieuses et les forces politiques et qui ne prévoit pas de découper les circonscriptions dans le but d'éliminer l'autre ».
Estimant que sa communauté et son parti avaient pâti de la loi qui était en vigueur lors des élections de 2000, M. Pakradounian a appelé à l'adoption d' « une loi qui prenne en compte l'intérêt des jeunes générations ».
De son côté, M. Gemayel a réclamé la révision de la loi convenue à Doha, « une loi injuste », selon ses propos.
Dans la journée, M. Pakradounian avait auparavant été reçu par le président de la République, Michel Aoun, pour un entretien sur la loi électorale, au cours duquel les deux interlocuteurs ont convenu de la nécessité d'adopter une loi garantissant une vraie représentation des Libanais.

À l'heure où la date prévue (21 février) pour la convocation des collèges électoraux se rapproche, les concertations au sujet de l'adoption de la loi électorale se poursuivent entre les différentes composantes politiques, sans que jusque-là les protagonistes s'entendent sur une plate-forme commune.Hier, l'ancien président de la République Michel Sleiman a reçu, tour à...

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