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Le musée du Louvre rouvre, l'état de l'assaillant s'améliore

L'Egyptien de 29 ans est intubé et ne peut pas être interrogé par les enquêteurs. 

Alors que le musée du Louvre a rouvert ses portes samedi à Paris, 24 heures après l'attaque à la machette contre des militaires, l'enquête se poursuit et mène vers un Egyptien de 29 ans, arrivé en France il y a une semaine avec un visa touristique. REUTERS/Christian Hartmann

Le musée du Louvre à Paris a rouvert ses portes aux touristes venus en nombre samedi matin, au lendemain de l'attaque à la machette contre des militaires commise par un homme, grièvement blessé par balle mais dont l'état de santé s'améliore.

S'il est hors de danger, l'assaillant, qui serait un Egyptien de 29 ans, résidant aux Emirats arabes unis, est intubé et n'est pas en mesure de communiquer. Il ne peut donc pas être interrogé par les enquêteurs, selon une source proche de l'enquête.

Dès l'ouverture des portes à 08H30 GMT, les touristes se pressaient en nombre aux entrées du musée, qui avait été fermé vendredi après l'attaque, a constaté un journaliste de l'AFP. Deux longues files d'attente, composées majoritairement de visiteurs chinois, étaient notamment visibles au niveau de la très touristique galerie du Carrousel, au sous-sol, là même où les militaires ont été agressés par un homme criant "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand en arabe). L'une des entrées du Carrousel, celle où a eu lieu l'attaque, est toutefois restée fermée samedi, a-t-on appris auprès du musée.

Des policiers armés de fusils-mitrailleurs patrouillaient au milieu des touristes qui, avant d'arriver à l'entrée du musée proprement dite, devaient se soumettre à un contrôle des sacs à l'entrée du Carrousel.
"Les mesures de sécurité, on est habitués en Turquie", a commenté Ali Tali, un touriste turc, accompagné de sa femme. Présent vendredi dans la galerie au moment de l'attaque, ce quadragénaire s'est dit "pas inquiet".

A l'entrée extérieure, côté Pyramide, une autre visiteuse, Elena Lordugen, se montre un peu moins rassurée: "Je suis assez préoccupée de venir aujourd'hui mais comme on n'a pas pu visiter le musée hier, on a quand même décidé de revenir", a dit à l'AFP cette Russe de 28 ans, vivant en Allemagne.
Les magasins de la galerie commerciale, fermés depuis vendredi après-midi, ont eux aussi rouvert.

 

(Lire aussi : Les principales actions islamistes radicales visant militaires et policiers en France)

 

 

"Une machette dans chaque main"
L'enquête a permis de retracer son parcours à Paris, où il est arrivé avec un visa touristique le 26 janvier. Il a loué une voiture le lendemain puis acheté le 28 janvier en liquide deux machettes "de 40 centimètres chacune" dans une armurerie.

C'est avec ces deux machettes qu'il a attaqué vendredi vers 08h50 GMT quatre militaires à l'entrée de la très touristique galerie du Carrousel du Louvre donnant accès au musée le plus fréquenté du monde, "dans une zone en amont du point de contrôle des sacs", a précisé le procureur de Paris.

Vêtu d'un T-shirt noir à tête de mort et "armé d'une machette dans chaque main, bras levés et pliés derrière la tête", "il s'est précipité sur eux en criant +Allah Akbar+" et a "frappé à la tête un premier militaire".
Après avoir tenté de repousser l'assaillant une première fois sans user de son arme, un deuxième soldat a ouvert le feu, à quatre reprises, le blessant "très grièvement". L'individu était également porteur d'un sac à dos, "contenant des bombes aérosol de peinture".

Le suspect a été grièvement blessé au ventre par un tir d'un des soldats et hospitalisé. Son pronostic vital était "très engagé", a précisé le procureur de Paris vendredi soir. Son état était "stabilisé", a ensuite précisé une source proche du dossier. Le soldat, blessé légèrement au cuir chevelu, a été pris en charge dans un hôpital militaire. "Il va bien", a affirmé le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian.

Environ 1.200 personnes se trouvant dans le musée ou la galerie commerciale ont été confinées durant plusieurs heures, le temps que les démineurs s'assurent notamment que les sacs à dos de l'assaillant ne contenaient pas d'explosifs.
Le musée a rouvert ses portes samedi à 09h00 GMT.

 

(Pour mémoire : Les lieux de divertissement, cibles des jihadistes)

 

 


'Pour nos frères en Syrie'
Vendredi, vers 08H50 GMT, l'agresseur, armé de deux machettes de 40 cm, s'est précipité sur une patrouille de quatre militaires en criant "Allah Akbar". Il a très légèrement blessé au cuir chevelu un premier militaire, avant de se jeter sur un autre, qui est tombé, d'après le procureur de la République de Paris, François Molins. Après avoir tenté de repousser l'assaillant une première fois sans user de son arme, un deuxième soldat a ouvert le feu, à quatre reprises.

Les enquêteurs tentent toujours d'établir formellement l'identité de cet homme, inconnu de la police.
Les investigations menées sur son téléphone portable, sur les fichiers de visas européens et lors d'une perquisition dans un appartement du très chic VIIIe arrondissement de Paris mènent à un Egyptien de 29 ans, résidant aux Emirats arabes unis, entré légalement en France le 26 janvier par un vol en provenance de Dubaï, a révélé vendredi soir François Molins. Ses motivations ne sont pas encore connues, mais il s'agit d'"un acte dont le caractère terroriste ne fait guère de doute", selon le président François Hollande.

Les enquêteurs, qui s'interrogent sur l'aide d'éventuels complices, se penchent également sur des tweets postés en arabe sur le compte d'un utilisateur, Abdallah El Hamahmy, qui pourrait être l'assaillant du Louvre selon les enquêteurs. Une dizaine de messages ont été postés quelques minutes avant l'attaque. On peut notamment lire "Au nom d'Allah (...) pour nos frères en Syrie et les combattants" et, une minute plus tard, un tweet dans lequel il semble apporter son soutien aux jihadistes du groupe Etat islamique.

L'Etat islamique, qui perd du terrain en Irak et en Syrie où il a proclamé un califat en 2014, continue de menacer la France de représailles pour sa participation à la coalition militaire internationale dans ces deux pays.
La France a été frappée en 2015 et 2016 par une série d'attentats jihadistes qui ont fait 238 morts et des centaines de blessés. Plusieurs de ces attaques ont visé des militaires ou des policiers.

 

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