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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Terrorisme et relance du processus de paix au menu du sommet Aoun-Sissi le 13 février

Un sommet libano-égyptien réunira le 13 février prochain, au Caire, le président libanais, Michel Aoun, et son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi. L'Égypte est le troisième pays arabe où se rend le président libanais, en visite officielle, depuis le début de son mandat, après l'Arabie saoudite où il a été reçu par le roi Salmane ben Abdel Aziz, et le Qatar où il s'est réuni avec l'émir Tamim ben Hamad al-Thani. Le chef de l'État s'envolera par la suite directement à Amman pour un sommet avec le roi de Jordanie, Abdallah II.
L'étape égyptienne de Michel Aoun durera deux jours, durant lesquels le président libanais se rendra au siège de la Ligue arabe pour une rencontre avec son secrétaire général, Ahmad Aboul Ghaith. Outre les relations entre le Liban et la Ligue arabe, les deux dirigeants se pencheront sur la demande de Moscou de réintégrer la Syrie au sein de la Ligue arabe. Damas avait vu sa participation à la Ligue arabe suspendue au début de la crise syrienne.
Des personnalités impliquées dans les préparatifs du sommet libano-égyptien ont fait part à L'Orient-Le Jour de l'importance de la rencontre Aoun-Sissi, au vu des dossiers qui figurent au menu des discussions. En tête desquels le sommet ordinaire arabe qui se déroulera à Amman, en mars prochain. Les deux présidents aborderont donc la crise syrienne et le souci du président égyptien de protéger le pays du Cèdre et de l'immuniser contre les répercussions négatives de la crise syrienne sur la scène libanaise interne. Le Caire a d'ailleurs fait part de son soutien aux forces de l'ordre libanaises à tous les niveaux, dans la lutte qu'elles mènent contre les groupes jihadistes sur le front de Ersal, face aux tentatives de percée sur ce même front, mais aussi dans les capacités des services concernés de démanteler les réseaux terroristes et d'en traduire les membres en justice.
Les présidents libanais et égyptien évoqueront de plus la récente rencontre d'Astana sur la Syrie, de même que les pourparlers de paix qui devraient se dérouler à Genève le 20 février. Michel Aoun et Abdel Fattah al-Sissi étudieront aussi le projet d'un soutien croissant à la lutte contre le terrorisme et l'échange d'informations entre les services de renseignements des deux pays, dans le cadre de la lutte contre les terroristes radicalisés.
Le second dossier qui figure à l'ordre du jour des discussions libano-égyptiennes est lié au processus de paix au Proche-Orient, l'intérêt pour le dossier palestinien s'amenuisant, en raison de la crise syrienne. Selon les informations disponibles, la position des deux parties est similaire, dans la solution qu'elles prônent pour résoudre ce dossier: le Liban et l'Égypte souhaitent tous deux l'application des décisions des sommets arabes, et que Jérusalem soit la capitale des deux États (palestinien et israélien).
Quant au troisième dossier, il concerne les relations bilatérales commerciales, culturelles et économiques entre Beyrouth et Le Caire. Au menu de ce dossier notamment, le rôle des Libanais d'Afrique dans la distribution et la commercialisation des produits et équipements égyptiens, les échanges commerciaux entre Beyrouth et Le Caire, les échanges culturels et artistiques, en matière de cinéma et de musique, les échanges touristiques, et enfin les affaires liées à la main-d'œuvre égyptienne au Liban. Cette dernière travaille essentiellement dans les stations d'essence ou comme concierge d'immeubles résidentiels. Sur le plan de la coopération militaire, il est à noter qu'un certain nombre d'officiers libanais suivent actuellement en Égypte une spécialisation en état-major.

Un sommet libano-égyptien réunira le 13 février prochain, au Caire, le président libanais, Michel Aoun, et son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi. L'Égypte est le troisième pays arabe où se rend le président libanais, en visite officielle, depuis le début de son mandat, après l'Arabie saoudite où il a été reçu par le roi Salmane ben Abdel Aziz, et le Qatar où il s'est...

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