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Moyen Orient et Monde - Conflit

L’armée syrienne reprend du terrain face à l’EI dans la province d’Alep

La « troïka » se réunira lundi à Astana pour faire le point.

Des rebelles syriens proturcs inspectent les dépouilles mortelles de jihadistes de l’EI, près de la ville d’al-Bab, dans le nord de la Syrie. Khalil Ashawi/Reuters

L'armée syrienne a annoncé hier avoir repris au groupe État islamique (EI) une trentaine de localités et de villages dans la province septentrionale d'Alep, en assurant vouloir « étendre » à d'autres régions ses opérations contre l'organisation jihadiste. À la faveur d'une vaste offensive lancée depuis 20 jours, les troupes du régime de Bachar el-Assad ont notamment pris le contrôle d'une partie de l'autoroute reliant la métropole d'Alep à la ville d'al-Bab, dernier bastion de l'EI dans la province d'Alep.
L'avancée de l'armée intervient alors que depuis le 10 décembre, al-Bab est visée par une offensive menée par des rebelles syriens appuyés par les troupes de la Turquie.
Après avoir repris le 22 décembre aux rebelles la totalité de la ville d'Alep, la deuxième de Syrie, les troupes prorégime ont intensifié leurs opérations contre les secteurs contrôlés par l'EI dans la province. Elles « ont pu, durant une vaste opération militaire lancée il y a 20 jours, reprendre plus de 32 localités et hameaux au nord-est d'Alep, soit une superficie de 250 km2 », a rapporté l'agence officielle Sana, citant un communiqué de l'armée. Cette avancée « sécurise davantage les environs d'Alep et constitue un tremplin pour élargir les opérations de lutte contre le groupe terroriste Daech (acronyme de l'EI en arabe) », selon le texte.

Damas vs Ankara
Les forces turques et leurs alliés, eux, se battent du côté nord d'al-Bab (25 km au sud de la frontière), mais peinent à avancer face à l'EI. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a lancé en août une offensive militaire en Syrie pour chasser les jihadistes près de sa frontière, en assurant que son armée « finirait son travail » à al-Bab. Mais l'implication d'Ankara suscite la colère à Damas qui a dit hier avoir adressé deux missives au Conseil de sécurité de l'ONU dénonçant « les violations de la souveraineté de la Syrie » par la Turquie. Ces lettres accusent Ankara de soutenir « le terrorisme » et appellent le Conseil de sécurité à agir pour « mettre fin aux violations de la part du régime turc ».
Ailleurs en Syrie, une personne a été tuée hier à Baqine, près de Damas, par des bombardements menés par les forces du régime qui ont également touché Madaya, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, qui fait état en outre de plusieurs blessés.
Sur le front diplomatique, la Russie, la Turquie et l'Iran se retrouveront lundi prochain à Astana, la capitale du Kazakhstan, pour faire le point sur la mise en œuvre du cessez-le-feu en Syrie, a annoncé hier le ministère kazakh des Affaires étrangères. Ces trois pays, à l'initiative de la conférence intersyrienne d'Astana le mois dernier, se sont engagés à être les « garants » du cessez-le-feu fragile en vigueur depuis le 30 décembre en Syrie et à instaurer un mécanisme de contrôle de son application. Cette nouvelle rencontre de la « troïka » à Astana précédera la reprise de négociations politiques sous l'égide des Nations unies, prévue, en principe, le 20 février à Genève.
(Sources : agences)

L'armée syrienne a annoncé hier avoir repris au groupe État islamique (EI) une trentaine de localités et de villages dans la province septentrionale d'Alep, en assurant vouloir « étendre » à d'autres régions ses opérations contre l'organisation jihadiste. À la faveur d'une vaste offensive lancée depuis 20 jours, les troupes du régime de Bachar el-Assad ont notamment pris le...

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