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À La Une - Synthèse

La vague de critiques du décret Trump s'étend dans le monde

De l'Irak à l'Onu en passant par Angela Merkel...

Des manifestants protestent contre le décret anti-immigration du président américain Donald Trumpà à Chicago, le 29 janvier 2017. AFP / Joshua LOTT

La vague de critiques s'étendait lundi contre le décret anti-immigration du président américain Donald Trump, qui interdit l'entrée aux Etats-Unis de ressortissants de sept pays à majorité musulmane (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen).

Irak
Le ministère irakien des Affaires étrangères a appelé les Etats-Unis à revenir sur leur décision, la qualifiant d'"erronée". Dans le même temps, les députés ont voté une motion appelant le gouvernement à appliquer la réciprocité avec les Etats-Unis si Washington ne revenait pas sur sa décision. Jusqu'à présent, seul un pays concerné par le décret, l'Iran, a décidé d'appliquer une telle mesure.

Yémen
Le gouvernement yéménite s'est dit "mécontent" de la décision de M. Trump, estimant qu'elle encourageait "l'extrémisme". "Le seul moyen de remporter la victoire dans la lutte contre le terrorisme (...) passe par le dialogue et non par la construction de barrières", a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

La Somalie, la Syrie et la Libye n'avaient pas réagi lundi.

 

(Lire aussi : Dans la tourmente, Donald Trump persiste et signe)

 

France
En visite en Iran, le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a dit souhaiter l'annulation du décret. "Je pense que ce serait le bon sens" d'annuler cette décision, a-t-il dit, dénonçant une situation "inacceptable et très pénalisante pour les personnes concernées".

Etats-Unis
Plusieurs diplomates américains ont protesté officiellement contre le décret, en utilisant un "canal" officiel dit de "dissidence" pour le contester, a indiqué le département d'Etat sans donner de détails sur le contenu de ce texte, ni le nombre de diplomates qui le soutiennent ou l'ont signé.

Allemagne
La chancelière allemande Angela Merkel a dénoncé le caractère anti-musulman du décret. "La lutte nécessaire contre le terrorisme ne justifie en aucune manière de généraliser le soupçon contre les personnes en fonction de leur croyance, en l'occurrence ici des personnes de foi musulmane, ou en fonction de leur origine", a-t-elle déclaré.

Israël
L'Etat hébreu a indiqué qu'il cherchait à clarifier si le décret s'applique aux dizaines de milliers de juifs israéliens nés dans des pays du Moyen-Orient.

Nations Unies
A l'occasion du 28e sommet de l'Union africaine en Ethiopie, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a critiqué la fermeture de nombreuses frontières. De son côté, le Haut-Commissaire de l'Onu aux droits de l'Homme, le Jordanien Zeid Ra'ad Al Hussein, a dénoncé le "manque de générosité" du décret américain, contraire aux droits humains.

 

(Lire aussi : Face au décret anti-immigration, Starbucks et Airbnb offrent emplois et hébergement aux réfugiés)

 

L'Organisation de la coopération islamique (OCI), qui regroupe 57 Etats membres, estime que ce décret renforce "l'extrémisme" et "le terrorisme". Elle a exprimé sa "profonde inquiétude" et invité la nouvelle administration américaine à "reconsidérer" sa décision.

Union européenne
La Commission européenne va s'assurer qu'aucun de ses citoyens ne subit de discrimination sous le coup du décret, selon son porte-parole.

Luxembourg
Le Premier ministre Xavier Bettel a estimé que le décret était "contraire à nos valeurs, qui sont basées sur la solidarité, la liberté, le respect et la paix".

Italie
Le ministre des Affaires étrangères Angelino Alfano a estimé que l'Union européenne, avec ses propres murs, n'était pas en position de juger le décret anti-immigration. L'Europe "n'est pas bien placée pour donner son avis sur les choix des autres. Ou alors c'est que nous voulons oublier qu'en Europe aussi on érige des murs", a-t-il déclaré.

Dimanche, de nombreux dirigeants à travers le monde avaient déjà critiqué les nouvelles restrictions américaines, notamment le Soudan, l'Iran, la chef de la diplomatie européenne, le chef de la Ligue arabe, le Canada, l'Indonésie, la France, la Grande-Bretagne, la Belgique, la Suède, les Pays-Bas, la République Tchèque, la Suisse et la Pologne.

 

 

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