Le conseil municipal de Beyrouth dresse un bilan des six premiers mois de son action

Gestion des déchets, gestion écologique des égouts, approvisionnement continu en courant électrique et en eau potable, augmentation des espaces verts et des parcours pour piétons, amélioration de l'état des routes... Autant de projets vitaux pour la capitale, qui constituent une priorité pour le conseil municipal de Beyrouth. Ce dernier a exposé hier sa stratégie pour le redressement de la capitale, au cours d'une conférence de presse qui s'est tenue au musée Sursock, à Achrafieh.

« Nous avons une vision claire pour l'avenir de Beyrouth », a affirmé Jamal Itani, président du conseil municipal, au cours de cette conférence de presse placée sous le thème « Beyrouth aujourd'hui et demain », dans l'objectif de dresser un bilan des six premiers mois du mandat du conseil municipal. Un rendez-vous qui devrait se renouveler, tous les six mois, comme l'a affirmé M. Itani.

Cette vision repose sur quatre axes principaux : le développement urbain et environnemental durable ; le développement socio-économique global et compétitif ; le développement culturel et sportif global ; le développement administratif, le partenariat et la bonne gouvernance.
« Pour que cette vision devienne réalité, le conseil municipal a, dès la prise en charge de ses fonctions, tenu trois à quatre réunions mensuelles, a expliqué M. Itani. À chacune de ces réunions, plus de vingt décisions ont été prises. Nous avons, parallèlement, pris connaissance des projets en cours, préparé de nouveaux projets de développement qui devaient être lancés de manière urgente, comme nous avons identifié les projets de développement sur les moyen et long terme. »

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Pour le conseil municipal, dix projets « qui constituent une priorité » doivent être incessamment mis sur les rails dans la capitale, à savoir : trouver une solution durable à la crise des déchets et une solution écologique pour les égouts ; combler le déficit pour assurer le courant électrique 24 heures sur 24 ; assurer l'eau potable de manière continue ; assurer des moyens de transports modernes ; améliorer l'état des routes et la sécurité routière, et assurer un transport plus facile aux personnes aux besoins spéciaux ; augmenter les espaces verts et les passages pour piétons ; préserver la culture et le patrimoine ; attirer les investissements ; créer des opportunités de travail et améliorer les conditions socio-économiques ; œuvrer pour une communication, un partenariat et une meilleure efficacité et transparence au niveau du travail municipal.

M. Itani a ensuite exposé chacun de ces projets, insistant notamment sur la gestion des déchets que le conseil municipal a pris en main, conformément au principe de la décentralisation administrative. Ce projet consiste à améliorer le tri et le recyclage, la collecte et le ramassage et à récupérer l'énergie (Waste to Energy).

Au nombre des projets que le conseil municipal de Beyrouth compte également réaliser : la préservation de la façade maritime de Beyrouth ; la protection de la plage ; l'entretien des terrains sportifs relevant de la municipalité ; le renforcement du tourisme; l'organisation de festivals ; l'amélioration des rues commerçantes ; la création d'un opéra ; l'amélioration de l'infrastructure ; la création de parkings, etc.
Sur le plan de la santé, M. Itani a souligné qu'un accord de coopération a été signé avec l'Université américaine de Beyrouth (AUB) pour moderniser les centres médico-sociaux relevant de la municipalité, lancer la carte sanitaire pour les habitants de Beyrouth qui ne bénéficient d'aucune couverture médicale et équiper des ambulances. « Récemment, nous avons lancé une étude sur la pollution atmosphérique à Beyrouth, en coopération avec l'AUB », a-t-il ajouté.

M. Itani a conclu en présentant le budget pour 2017. Il a précisé dans ce cadre que les rentrées estimées s'élèvent à près de 297 milliards de LL contre près de 293 milliards de LL en 2016, sachant que « la principale source de rentrées reste les permis de construction ». Quant aux dépenses, elles frôlent les 360 milliards de LL.

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