Près de 70 morts en 24 heures dans de nouveaux combats au Yémen

Des combats entre l'armée yéménite soutenue par l'aviation d'une coalition arabe et les rebelles ont fait près de 70 morts en 24 heures dans l'ouest du pays en guerre, où le pouvoir tente de briser le statu quo militaire. Selon des sources militaires, l'objectif est de reprendre aux rebelles chiites houthis, soutenus par les partisans de l'ex-président yéménite Ali Abdallah Saleh, les zones longeant la mer Rouge sur 450 km, dont les villes de Mokha, Hodeida et Midi, près de la frontière saoudienne. Les combats continuaient de faire rage hier dans la région de Mokha. Les rebelles ont transporté 38 morts samedi et 14 hier à l'hôpital militaire de Hodeida, la grande ville portuaire sous leur contrôle, a déclaré une source médicale, outre 55 rebelles blessés. Dans le camp des forces loyalistes, 14 soldats ont été tués et 22 blessés, selon des sources médicales à Aden (Sud), où siège le gouvernement de Abd Rabbo Mansour Hadi.
Des avions de combat et des hélicoptères d'attaque Apache de la coalition arabe mènent une intense campagne de frappes en soutien aux forces pro-Hadi qui tentent de reprendre Mokha, ont indiqué des sources militaires. Les pro-Hadi se trouvaient hier à une dizaine de kilomètres de cette ville. Les insurgés, originaires du Nord, et leurs alliés contrôlent toujours la capitale Sanaa, conquise en septembre 2014, et de vastes territoires du nord, du centre et de l'ouest du Yémen.
Dans une nouvelle tentative de trouver une solution à ce conflit oublié après l'échec de plusieurs sessions de négociations, le médiateur de l'ONU Ismaïl Ould Cheikh Ahmed est arrivé hier à Sanaa pour s'entretenir avec des responsables rebelles.
Profitant du chaos dans le pays, les groupes jihadistes el-Qaëda et État islamique (EI) ont renforcé leur présence dans le Sud et le Sud-Est, et ont lancé plusieurs attentats sanglants. Ces trois derniers jours, sept membres du réseau el-Qaëda ont été tués dans des attaques de drone probablement américaines dans le centre du Yémen, selon des sources de sécurité.
(Source : AFP)