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À La Une - Liban

L'attentat a été déjoué à Hamra grâce à "la coopération entre les différents services de sécurité"

Partisan du cheikh salafiste Ahmad el-Assir, le kamikaze Omar Assi a prêté allégeance à l'EI.

Le Premier ministre Saad Hariri au café Costa, à Hamra, en compagnie des ministres de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, et de la Défense, Yaacoub Sarraf. Photo ANI

Omar Assi, le jeune homme libanais originaire de Saïda, au Liban-Sud, qui a tenté samedi soir de commettre un attentat-suicide au café Costa, situé dans la rue Hamra, à Beyrouth, était un partisan du cheikh salafiste Ahmad el-Assir puis a prêté allégeance au groupe jihadiste Etat islamique, selon des informations de notre correspondante Hoda Chedid, citant des sources sécuritaires.

 

Le suspect est entré dans le café
Les circonstances de l'arrestation du kamikaze commençaient à être clarifiées dimanche. Selon un témoin interrogé par la chaîne locale LBCI et qui se trouvait sur les lieux au moment de la neutralisation du terroriste forces armées, ce dernier est entré dans le café puis a commandé une boisson avant de s'installer à une table dehors. C'est par la suite que les agents des services de renseignement de l'armée et des Forces de sécurité intérieure, qui suivaient visiblement le suspect, ont lancé leur opération de neutralisation.

Selon un communiqué publié par l'armée, la ceinture explosive que portait le kamikaze au moment de sa neutralisation était prête à être actionnée et contenait 8 kg d'explosifs ainsi que de la ferraille.

Le frère de Omar Assi ainsi que des membres des familles Boukhari et Halabi ont été appréhendés par les services de renseignement de l'armée, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Quatre personnes sont actuellement entendues, indique l'armée. La veille, l'armée avait perquisitionné le domicile de Omar Assi à Saïda. Son ordinateur et son téléphone portable avient été 

Il n'était toutefois pas clair si Omar Assi avait pris part aux affrontements qui avaient opposé l'armée à des islamistes menés par le chef religieux Ahmad el-Assir, en juin 2013 à Abra, une banlieue de Saïda. Certains médias, citant des sources de sécurité, rapportent que Assi avait été blessé à l'époque pour des raisons sans rapport avec les affrontements de Abra et qu'il n'avait donc pas combattu dans les rangs d'al-Assir. D'autres médias rapportent une version totalement différente, affirmant que Omar Assi avait quitté son emploi d'infirmier dans un hôpital de Saïda pour combattre l'armée à Abra et avait été blessé à l'époque. Ces médias ajoutent que c'est dans ce cadre que la photo de lui sur un lit d'hôpital avec la députée Bahia Hariri, et qui circulait dimanche sur les réseaux sociaux, avait été prise.

Recherché depuis ces affrontements, Ahmad el-Assir avait été arrêté en août 2015 à l'aéroport de Beyrouth alors qu'il s'apprêtait à prendre l'avion. La peine de mort avait été requise contre lui par le parquet militaire en février 2014. Le procès a été reporté au 27 février 2017.

 


La ceinture explosive que portait Oamr Assi. Photo fournie par Hoda Chedid

 

Aoun félicite les forces de sécurité
L'opération des forces armées a été unanimement saluée par le classe politique, dont plusieurs ministres ainsi que le président libanais Michel Aoun qui a salué dimanche un "exploit" qui a "sauvé" la rue d'un "carnage".
"Ce qui s'est passé est le résultat de la coopération entre les différents services de sécurité", s'est de son côté félicité le Premier ministre Saad Hariri qui s'est rendu dimanche soir au café Costa en compagnie des ministres de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, et de la Défense, Yaacoub Sarraf. "La menace existe mais nous sommes prêts à y faire face", a-t-il ajouté.

"Notre union protège le pays et les citoyens", avait réagi M. Hariri samedi soir sur son compte Twitter.

Le ministre Machnouk a également salué les forces armées qui "veillent sur la sécurité des Libanais".

Mohammad Saoudi, président de la municipalité de Saïda, a également félicité les services de renseignement de l'armée et des FSI, "qui ont évité un grand drame au Liban, tant sur le plan humain que sécuritaire".

L'ancien Premier ministre Nagib Mikati a également salué l'action des services de renseignement. "Puisse Dieu protéger le Liban du mal et des dangers", a-t-il écrit sur son compte Twitter.

 

Omar Assi, le jeune homme libanais originaire de Saïda, au Liban-Sud, qui a tenté samedi soir de commettre un attentat-suicide au café Costa, situé dans la rue Hamra, à Beyrouth, était un partisan du cheikh salafiste Ahmad el-Assir puis a prêté allégeance au groupe jihadiste Etat islamique, selon des informations de notre correspondante Hoda Chedid, citant des sources...

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