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Moyen Orient et Monde

Téhéran veut peser face au nouvel axe russo-turc sur la Syrie

L'Iran, allié politique et militaire majeur de la Syrie, voit la rencontre d'Astana comme un premier pas vers la paix, mais aussi le moyen d'asseoir son influence régionale face au rapprochement entre la Russie et la Turquie. Cette réunion, qui débute lundi dans la capitale du Kazakhstan sous l'égide de Moscou, Ankara et Téhéran, souligne le rôle de l'Iran dans les efforts diplomatiques en vue de résoudre la crise syrienne. Selon le président iranien Hassan Rohani, la tenue de ces pourparlers est « un premier pas réussi » et la preuve de « l'influence » des pays qui ont imposé un cessez-le-feu en Syrie. « En tant que principal soutien au gouvernement légal syrien dans la lutte contre le terrorisme », l'Iran « jouera un rôle actif à la conférence d'Astana », a annoncé Ali Shamkhani, coordinateur des actions politiques, sécuritaires et militaires avec la Russie et la Syrie.
Le récent rapprochement entre Moscou et Ankara – soutien de groupes rebelles – suscite la méfiance à Téhéran. Tabnak, un site dirigé par Mohsen Rezaee, ancien commandant des gardiens de la révolution, s'est ainsi demandé si « l'inclusion de la Turquie dans les tentatives de mettre fin à la guerre en Syrie » ne pouvait pas constituer « une menace » pour l'Iran. Pour François Nicoullaud, ancien ambassadeur de France à Téhéran, « l'Iran défenseur de Bachar el-Assad paraît en ce moment marginalisé par les Russes, au bénéfice de la Turquie qui soutient les rebelles ». À l'inverse, Ali Montazeri, expert iranien de la Syrie, estime que la Russie « n'y fera rien sans l'aval de l'Iran ». « Les Russes savent que s'ils veulent avoir une présence stratégique forte en Syrie, condition d'une présence plus forte dans toute la région, notamment au Liban ou en Irak, il est nécessaire de coopérer avec l'Iran ». Moscou et Téhéran sont plus « des partenaires tactiques que des alliés stratégiques », note pour sa part Ali Vaez, d'International Crisis Group (ICG). Il note que « la Russie ne semble pas partager les principales priorités de l'Iran en Syrie ».

(Source : AFP)

L'Iran, allié politique et militaire majeur de la Syrie, voit la rencontre d'Astana comme un premier pas vers la paix, mais aussi le moyen d'asseoir son influence régionale face au rapprochement entre la Russie et la Turquie. Cette réunion, qui débute lundi dans la capitale du Kazakhstan sous l'égide de Moscou, Ankara et Téhéran, souligne le rôle de l'Iran dans les efforts diplomatiques...

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