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Jérusalem: la justice penche pour l'égalité hommes-femmes au mur des Lamentations

La Cour Suprême israélienne a affirmé qu'elle penchait pour l'égalité entre hommes et femmes au mur des Lamentations, à Jérusalem, en demandant aux responsables politiques et religieux de justifier pourquoi des femmes ne pourraient pas y lire la Torah.

Conformément à la stricte tradition ultra-orthodoxe, il y a actuellement deux espaces séparés de prière pour les hommes et les femmes devant le mur des Lamentations, l'un des lieux les plus saints du judaïsme. Les femmes n'ont pas non plus le droit de diriger les prières ou d'apporter des rouleaux de la Torah. Des militantes se battent depuis des années pour obtenir le droit, réservé aux hommes, de prier et de lire la Torah collectivement et à voix haute devant le mur des Lamentations et de porter le châle de prière.

Cette revendication est soutenue par les mouvements juifs libéraux qui accordent une place égale aux femmes et aux hommes dans les rituels.
Les autorités politiques et religieuses chargées du mur, dont le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, doivent expliquer pourquoi les femmes ne "pourraient pas être autorisées à prier (...) sur l'esplanade", a dit mercredi la plus haute juridiction israélienne dans un arrêt consulté jeudi par l'AFP.
Et à défaut, elles "doivent les autoriser selon leurs rituels à un endroit où l'accès au mur est similaire à celui de l'esplanade traditionnelle", a-t-elle ajouté.
La Cour suprême a réclamé une réponse à ces questions sous un mois.
Selon cette instance, l'espace de prière mixte qui attend toujours d'être aménagé au sud du mur des Lamentations ne constitue pas une alternative égale à l'esplanade traditionnelle parce qu'il n'offre pas un accès total au mur des Lamentations.

Après des années de querelle, le gouvernement avait décidé en janvier 2016 de créer cet espace mixte mais celui-ci n'a pas vu officiellement le jour à cause de l'opposition des partis ultra-orthodoxes, partenaires de la coalition gouvernementale de Benjamin Netanyahu.
La mixité au mur des Lamentations est rejetée par le rabbinat ultra-orthodoxe qui a le monopole sur les affaires religieuses.

Contrairement aux Etats-Unis, le judaïsme libéral reste très minoritaire en Israël. Seulement 7,1% des juifs israéliens se définissent comme tels, contre 26,5% qui disent appartenir au judaïsme orthodoxe, les autres se définissant traditionalistes - respectant les principales fêtes mais pas le shabbat - ou non religieux, selon le centre de recherches Israel Democracy Institute (IDI).

La Cour Suprême israélienne a affirmé qu'elle penchait pour l'égalité entre hommes et femmes au mur des Lamentations, à Jérusalem, en demandant aux responsables politiques et religieux de justifier pourquoi des femmes ne pourraient pas y lire la Torah.
Conformément à la stricte tradition ultra-orthodoxe, il y a actuellement deux espaces séparés de prière pour les hommes et les femmes...