Le gouvernement libanais a pris jeudi une série de mesures pour pallier la prolifération d'oiseaux gênant le trafic aérien autour de l'aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth (AIB), alors que plusieurs incidents ont été enregistrés ces derniers jours.
"Les ministères des Transports et des Travaux publics, de la Santé, et de l'Environnement ont pris une série de mesures pour empêcher la présence de mouettes dans le périmètre de l'AIB", a déclaré en soirée le ministre des Transports, Youssef Fenianos, à l'issue d'une réunion au Grand Sérail, sous la présidence du chef du gouvernement, Saad Hariri.
Il a expliqué avoir adopté une série de mesures proposées par des experts internationaux. Parmi ces mesures, M. Fenianos a évoqué des moyens pyrotechniques pour effrayer les oiseaux, l'utilisation d'armes équipées de munitions à blanc, des machines émettant des sons à haute intensité, ou encore la dissémination de produits dans le périmètre de l'AIB, de sorte à éloigner les mouettes.
"Des mesures ont été décidées afin de mettre un terme aux infractions concernant l'embouchure du fleuve de Ghadir", a-t-il ajouté, en allusion aux eaux usées qui s'y déversent. Il a également pointé du doigt les éleveurs de volailles situés dans le périmètre de l'AIB, affirmant qu'il mettra un terme à cette situation.
Le ministre a enfin fait savoir que les flaques d'eau qui se trouvaient sur le tarmac de l'aéroport ont été éliminées aujourd’hui, sachant qu'elles attiraient également les mouettes.
M. Fenianos a appelé à renforcer ces mesures afin de sécuriser totalement l'AIB.
"Facteurs chroniques"
Plus tôt en journée, le Conseil de développement et de reconstruction (CDR) avait déclaré que le site de la décharge de Costa Brava n'était pas responsable de la prolifération des oiseaux dans la zone.
"La présence importante de volatiles sur le tarmac de l'AIB est due à un ensemble de facteurs chroniques, dont certains remontent à longtemps", explique le CDR dans un communiqué, incriminant les eaux usées et les déchets déversés dans le fleuve de Ghadir, tout près de l'aéroport.
Le CDR explique également avoir pris les mesures nécessaires sur le site de Costa Brava pour y empêcher l'installation d'oiseaux. Les ballots de déchets sont quotidiennement recouverts de sable et des équipements diffusant des sons de rapaces pour effrayer les mouettes ont été installés sur le site", ajoute le communiqué.
En cours de matinée, le ministre Fenianos avait également déclaré que les oiseaux sont présents non pas sur le site de la décharge, mais plutôt à l'embouchure du fleuve de Ghadir", jouxtant certaines pistes d'atterrissage de l'AIB.
La veille, le juge des référés de Baabda, Hassan Hamdane, avait pris la décision de fermer provisoirement la décharge de Costa Brava en raison de l'augmentation du nombre d'oiseaux. La compagnie Jihad el-Arab, en charge du site, a été officiellement notifiée de cette décision. Celle-ci a publié un communiqué en soirée, dans lequel elle défend sa gestion de la décharge.
Pour rappel, l'aire de stockage temporaire de déchets sur le site de Costa Brava doit également abriter l'une des deux décharges établies par le gouvernement, selon le plan de gestion des ordures ménagères adopté en mars dernier pour mettre fin à une crise des déchets qui a frappé Beyrouth et sa banlieue à l'été 2015.
Le plan du gouvernement prévoyait que ces sites comprennent une installation de traitement de déchets, mais celle-ci n'a pas encore vu le jour. De ce fait, les déchets se sont accumulés jusqu'à atteindre une hauteur de neuf mètres et dégagent des odeurs nauséabondes qui parviennent aux voyageurs à l'arrivée.
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22 h 36, le 12 janvier 2017