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Moyen Orient et Monde - Présidence US

Départ, le 20, de l’Establishment et arrivée du Trump Establishment

Préparatifs pour l’investiture de Trump sur les marches du Congrès.

La transition est en route. Et, toujours curieux par nature, les Américains aiment prendre part à chacune des étapes de cette période qui va culminer, le 20 janvier courant, par l'investiture du président élu Donald Trump. Cette fois-ci, ce jour sera marqué par une opposition organisée, implacable et sans précédent, car elle s'élargit au-delà du tandem démocrates vs républicains pour englober les variantes populaires, sociales, raciales, professionnelles et politiques mécontentes. Depuis les dirigeants de la Silicon Valley, centre de la haute technologie américaine, jusqu'à Hollywood, en passant par Wall Street, les côtes est et ouest confondues. Il y aura en outre des désobéissances civiles, dont celles notamment annoncées par le leader noir, Al Sharpton, et divers syndicats et une marche de femmes de toutes les régions se dirigeant vers Washington. Comme on le sait, beaucoup de grandes vedettes du spectacle, dont Elton John et Céline Dion, ont refusé de se produire à cette occasion. Mais les politiciens seront tous à ce rendez-vous historique, y compris les anciens chefs d'État et leurs épouses, dont Hillary Clinton présente donc en tant qu'ancienne Première dame.

Esprit revanchard et boomerang
Par ailleurs, le président élu veut que ce 20 janvier porte son cachet à cent pour cent. Il a commencé par remplacer l'annonceur de la cérémonie, Charles Brotman, qui officiait depuis 1957.
Et, à sa suite, s'est évaporé ce que l'on appelait l'Establishment démocrate alors que l'Establishment républicain fait le dos rond. Est alors entré en scène l'Establishment Trump dans toute sa vigueur, annonciateur de plusieurs inconnues et faisant, en particulier, trembler les fonctionnaires du gouvernement qui craignent pour leur emploi. Donald Trump a débuté par une vengeance, qualifiée de quelque peu mesquine, à l'encontre de tous les ambassadeurs américains dans le monde nommés par le président Barack Obama, auxquels il est demandé d'évacuer leur poste dès le 20 janvier. Car le président élu ne veut pas perdre une minute pour faire démarrer son administration et imposer ses marques.

 

(Lire aussi : Les principaux points de la conférence de presse de Donald Trump)

 

Et, autre chamboulement sans précédent au Congrès, qui est entre les mains du Parti républicain représentant Trump : avant hier, une semaine donc avant la prise du pouvoir du président élu, se sont déroulées sept audiences pour confirmer la nomination de sept de la vingtaine d'autres membres du nouveau cabinet qui doivent suivre. Cet esprit revanchard a fait boomerang, avant-hier, par l'accueil réservé à la porte du Congrès au sénateur républicain Jeff Sessions (futur ministre de la Justice) par un groupe habillé en Ku Klux Klan. En fait, des opposants à Trump, voulant mettre en relief ses liens avec cette société secrète. Durant, son audience télévisée, le sénateur Sessions a eu une autre surprise, celle de voir ce qui ne s'était jamais vu auparavant, un collègue sénateur, le démocrate Cory Booker, qui ne faisait pas partie du comité en charge de la confirmation, vivement témoigner contre lui.

Quid de l'Establishment aux États-Unis ? En bref, ce sont les fondations bien établies de toutes les institutions américaines qui, avec Trump, vont subir toutes sortes de bouleversements, même sémantiques. Par exemple, il est annoncé que le plan du FBI et du service secret pour l'investiture « couvrira la sécurité à 360 degrés », terme jamais utilisé depuis 1789, avec 58 investitures et 44 présidents. À noter qu'après le serment du nouveau président et la poignée de main avec son prédécesseur, ce dernier et sa famille seront embarqués à bord de l'avion présidentiel, Air Force One, qui leur fera faire un tour au-dessus de la ville de Washington, avant de les conduire à leur maison familiale à Chicago. C'est la tradition.

Que sera l'Establishment Trump qui va réduire, selon un analyste « à presque rien, juste au-dessus du niveau municipal, l'influence des démocrates ? » Elle se compose de kracks, tous blancs, de tout ce qui est pouvoir financier, industriel et marché libre. Une sélection de Donald Trump, choisi, lui, par des électeurs de la classe, également blanche, des travailleurs, désespérés et désillusionnés par toutes les générations des leaders politiques. Et il semble que l'Establishment Trump s'est donné pour mission d'unifier une nation traumatisée par la plus laide campagne électorale de l'histoire moderne, qui a aussi engendré des rhétoriques explosives et exacerbées. Trump sera le premier président à rentrer à la Maison-Blanche sans aucune expérience politique, diplomatique, de l'exécutif et militaire. À 70 ans, il est le président le plus âgé à prêter serment. Et sa victoire a été bâtie sur fond d'une colère féroce contre Washington. Quant à l'opposition à Trump, elle repose sur le doute de sa capacité à gouverner et traiter avec les membres républicains du Congrès avec lesquels il avait eu maille à partir durant sa campagne électorale.

 

 

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commentaires (3)

LES DIVAGATIONS VONT BON TRAIN...

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 07, le 12 janvier 2017

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Commentaires (3)

  • LES DIVAGATIONS VONT BON TRAIN...

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 07, le 12 janvier 2017

  • La bensaoudie est impliquée dans la tentative de coup d’Etat manqué qui a eu lieu en Turquie l’année dernière au mois de Juillet. erdo n'a survécu à ce coup d’Etat orchestré par eux que grâce aux Russes qui avaient prévenu le président turc deux heures avant . Aujourd’hui, les Turcs ont vu le vrai visage des bensaouds, c’est pourquoi ils ont reconnu le gouvernement syrien soulignant que l’axe de la résistance a influencé les orientations de la Turquie, de l’Egypte et de la Russie . Si la Syrie du héros Bashar avait accepté les plans américains, elle n’aurait pas affronter les groupes terroristes ni fait face aux complots. les Etats-Unis tentent actuellement d’empêcher que l’Iran et H.N prennent la direction du monde islamique. Les USA se sont rendus compte que le rôle de la bensaoudie dans la région est terminé. Sachant que les crimes commis par Daech ont dévoilé le vrai visage des wahabites dans le monde. De ce fait, la bensaoudie a perdu le leadership de la région et cela les USA en sont parfaitement conscient c’est pourquoi ils tentent de contrôler l’Egypte. La visite de Poutine en Iran et sa rencontre avec Khamenei qui a duré deux heures indique que l’Iran est désormais puissante au point que la Russie est du côté des résistants dans la question syrienne. Concernant le Liban, nous voyons la défaite Israël contre le Hezb, ce pays qui dans le temps avait toujours le dernier mot.

    FRIK-A-FRAK

    13 h 39, le 12 janvier 2017

  • C'est la première fois au USA , qu'un milliardaire blanc ..prend le logement social d'un noir.....!

    M.V.

    12 h 00, le 12 janvier 2017

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