François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle française, "n'a rien à voir avec Bachar el-Assad", a assuré mardi Bruno Retailleau, son coordinateur de campagne pour la présidentielle, dénonçant un "piège" tendu par le président syrien et un "lynchage médiatique".
"François Fillon n'a rien à voir avec Bachar el-Assad, qui a du sang sur les mains. Que les choses soient claires", a affirmé M. Retailleau sur France Inter, alors que le président syrien a jugé "bienvenue" la position sur la Syrie de M. Fillon dans un entretien diffusé lundi par plusieurs médias français.
"Pour François Fillon les choses sont absolument claires. Il a toujours dit: +La tradition française c'est de parler à tout le monde. Le dialogue, le dialogue pour la paix+", a déclaré M. Retailleau. "Et quand on veut la paix, il faut réunir autour de la table parfois des gens qui ont les mains sales. On l'a fait pendant la guerre avec Staline, il faut le faire désormais, il faudra le faire avec Bachar, qui n'est pas l'avenir du régime en Syrie, que cela soit répété".
"Mais j'en ai marre de ce lynchage médiatique", s'est emporté M. Retailleau. "Finalement c'est une forme d'instrumentalisation. (...) M. Assad tend un piège et tout le monde y rentre, de bonne humeur, si j'ose dire".
Lors de son interview donnée à des médias français, le président syrien a estimé à propos de François Fillon que "sa rhétorique concernant les terroristes ou, disons, la priorité du combat contre le terrorisme sans s'ingérer dans les affaires des autres pays, est bienvenue".
"Il faut être prudent car nous avons appris dans cette région, au cours des dernières années, que de nombreux responsables disent une chose et font le contraire", a poursuivi Bachar el-Assad. "Je ne veux pas dire que M. Fillon fera la même chose, j'espère que non, mais il faut attendre de voir car nous n'avons pas de contacts. Mais, jusqu'à présent, ce qu'il dit, s'il le met en application, serait une très bonne chose", a-t-il ajouté.
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commentaires (5)
Faut-il rappeler à ce monsieur que la France n'a pas moins de sang sur les mains que le président élu Assad et qu'il n'y a pas de guerre propre? Bon, avec monsieur Assad et ses puissants amis, on discute...on n'impose rien. Le candidat fillon l'aura bien compris lui, idem pour trump (-l'oeil)
Ali Farhat
01 h 33, le 11 janvier 2017