Le président libanais Michel Aoun, arrivé lundi en fin d'après-midi à Riyad, a affirmé dans une déclaration à al-Ikhbariya, être en Arabie saoudite "pour dissiper les malentendus".
Dans un entretien à la presse saoudienne, M. Aoun a affirmé que "seule une solution politique" peut mettre fin aux guerres internes dans la région, comme ce fut le cas au Liban avec l'accord de Taëf, a-t-il souligné en substance.
"Tout le monde doit s'entraider pour combattre le terrorisme, a-t-il d'autre part déclaré. Nous avons besoin de coopérer avec l'Arabie et tous le autres pays car le terrorisme ne se limite plus aux pays du Moyen-Orient". Et d'ajouter : "Je suis à Riyad pour dissiper les malentendus, sous le signe de la cordialité et de l'amitié".
Avant de prendre l'avion, M. Aoun a affirmé que son pays protégeait ses frontières avec la Syrie, ravagée par un conflit dévastateur depuis 2011, plaidant dans ce contexte pour une solution politique à ce conflit. "Le Liban a réussi à se prémunir des conséquences du confit en Syrie, malgré certains effets nocifs que la guerre a eu sur notre pays au début de la crise", a-t-il déclaré lors d'un entretien au palais de Baabda avec une délégation parlementaire française présidée par le député Thierry Mariani. Cette délégation avait effectué la veille une tournée en Syrie.
"Le Liban protège ses frontières avec la Syrie et ses forces de sécurité veillent à ce que les terroristes ne s'infiltrent pas à l'intérieur du Liban", a assuré le président Aoun. "Les mesures préventives mises en place ont empêché ces éléments (terroristes) de commettre des attaques", a-t-il ajouté. Les forces de l'ordre avaient fait échouer des attaques prévues le jour de l'An, en démantelant à temps une cellule terroriste il y une dizaine de jours.
Dans ce contexte, le chef de l'État libanais a dit qu'il était en faveur d'une "solution politique" au conflit en Syrie et au "retour des réfugiés syriens dans leur pays", alors que le Liban accueille plus d'un million de Syriens inscrits auprès du Haut commissariat de l'Onu pour les réfugiés. "Il y a des zones sûres en Syrie en ce moment, et il faut lancer les travaux pour le retour des réfugiés dès à présent", a dit M. Aoun.
Le chef de l'État a quitté Beyrouth cet après-midi pour Riyad pour sa première visite officielle à l'étranger en tant que président de la République. Il est arrivé en Arabie Saoudite à 18 heures. M. Aoun est accompagné par le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, de l'Éducation, Marwan Hamadé, des Finances, Ali Hassan Khalil, de la Défense, Yaacoub Sarraf, de l'Intérieur, Nohad Machnouk, de l'Économie, Raed Khoury, et du ministre d'État pour les Affaires présidentielles, Pierre Raffoul. L'ambassadeur du Liban en Arabie, Abdel Sattar Issa, se joindra à la délégation libanaise.
Après un séjour de 48h, le président Aoun est attendu au Qatar.
Lire aussi
Aoun à Riyad : entre optimisme et réalisme
Le Liban en panne de représentation diplomatique !
Téhéran et Pékin font assaut de diplomatie à Beyrouth
Pour mémoire
Une visite riche en perspectives pour Aoun en Arabie saoudite
Dans un entretien à la presse saoudienne, M. Aoun a affirmé que "seule une solution politique" peut mettre fin aux guerres internes dans la région, comme ce fut le cas au Liban avec l'accord de...
commentaires (5)
LA BOUSSOLE INDIQUE FAMILLE ARABE ! LOIN DES SOUHAITS AVENTURIERS...
LA LIBRE EXPRESSION
08 h 18, le 10 janvier 2017