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Liban

Au Liban, on fête Noël deux fois

Pour ceux qui ont manqué le coche, il n'est pas trop tard pour se rattraper. Le 6 janvier est l'occasion de se joindre aux Arméniens pour prolonger les festivités de Noël !

Un établissement de Bourj Hammoud rutilant de lumière.

Pour une grande majorité de Libanais, les sapins sont (presque) démontés, les décorations mises au placard, les guirlandes dans les tiroirs. La nostalgie des fêtes frappe fort en ce début d'année. Finies les festivités, retour au boulot et aux régimes alimentaires interminables.
Mais la frénésie des fêtes ne s'est pas encore évanouie chez tout le monde ; les Arméniens fêtent Noël le 6 janvier, restant ainsi fidèles aux traditions antiques du christianisme. Ce sont des chrétiens apostoliques, ils respectent la forme originelle de la religion apportée par les apôtres Thaddée, Simon et Barthélémy au Ier et au IIe siècles.
Répartis dans tous les recoins du monde, ils restent très attachés à leurs origines et à leurs traditions qui leur permettent de consolider leur identité et surtout de ne pas l'oublier. Noël reste donc la fête la plus importante de l'année.
En Arménie, les célébrations commencent la veille avec une messe dans toutes les églises et se poursuit le 6 janvier dans la cathédrale d'Etchmiadzin. À la fin de la messe, une triple bénédiction de l'eau et du saint chrême contenus dans de grandes bassines en argent prend place ; la croix est immergée dans l'eau bénite symbolisant le baptême de Jésus. L'eau est ensuite distribuée aux fidèles qui l'emportent pour en imprégner leurs maisons. À l'étranger, les Arméniens fêtent généralement Noël le 25 décembre, cependant le 6 janvier donne une occasion supplémentaire pour se réunir en famille (et prendre quelques kilos).
La générosité du peuple arménien n'est pas une légende, un repas aussi copieux que possible comportant toutes les bonnes recettes sera servi le soir de Noël ; la table de fête idéale est celle sur laquelle il n'y a plus de place une fois tous les plats présentés. Parmi les grandes spécialités arméniennes, on note les incontournables des fêtes de Noël : le pain traditionnel appelé « lavach », préparé suivant une technique datant de plusieurs millénaires, sert d'accompagnement pour chaque plat. Comme plat de résistance, le « manti », sorte de ravioli croustillant, est inévitable pour une table festive. Ce plat est accompagné de yaourt à l'ail et de sumac. Les fruits secs sont également au rendez-vous et sont généralement servis tout au long de la semaine, de sorte que chaque visiteur est invité à se servir. Le repas n'est pas terminé sans divers petits gâteaux, dont la baklava, afin de célébrer dignement Noël... Sourp Dzunount et la nouvelle année.

Les avédis de Noël

Ces chants ou avédis (bonne nouvelle) occupent une place importante dans la célébration de la fête de Noël. En dehors des avédis de la liturgie arménienne, des avédis populaires se sont répandus et certains plus tard sont devenus partie intégrante de la liturgie.
Ces chants s'interprètent comme des refrains ininterrompus dont la fin seulement change. La structure musicale est très simple et le rythme s'adapte aux mouvements de danse.
Voici la traduction du chant très populaire de Noël :

Ce jour c'est la fête de la sainte Nativité – Bonne nouvelle –
De notre Seigneur et de Sa révélation – Bonne nouvelle.
Ce jour le soleil de la justice – Bonne nouvelle–
Est apparu parmi les humains – Bonne nouvelle.
Ce jour la Vierge immaculée – Bonne nouvelle –
A mis au monde le Roi éternel – Bonne nouvelle.
Ce jour les anges descendent du ciel – Bonne nouvelle –
Chanter avec nous gloire au Roi éternel – Bonne nouvelle.
Ce jour l'enfer s'est ébranlé – Bonne nouvelle –
Les légions des diables sont tristes à mort – Bonne nouvelle.
Ce jour les méchants sont repoussés – Bonne nouvelle –
Les fils d'Adam sont en joie – Bonne nouvelle.

À vos fourneaux !

Il s'agit d'un des incontournables de la fête arménienne de Noël : le manti est un plat aux nuances rouges et blanches, qui fait vivement penser aux couleurs des fêtes. À consommer sans modération.

Ingrédients
La pâte à manti (pour 8/10 personnes)
870 g de farine
130 g d'eau
5 œufs
1 cc de sel.
Remarque : la pâte ne se conserve pas au réfrigérateur, il faut la cuire le jour même.

La farce :
800 g de viande hachée
1 bouquet de persil
2 oignons,
sel, poivre.

+ 2 litres de bouillon de viande (poule ou bœuf) agrémenté de sauce tomate

Confection
– Couper 5 pâtons dans la pâte et laisser ceux qui ne sont pas utilisés sous un torchon humide pour éviter que la pâte ne sèche.
– Ouvrir le premier pâton avec un laminoir à pâte ou avec un rouleau à pâtisserie.
– Couper des carrés d'environ 4 cm sur 4 cm.
– Placer une petite boule de farce au milieu et pincer la pâte comme une barque ou comme une bourse.
Mettre des petits morceaux de beurre sur les paquets.
– Enfourner pendant 30 mn.
– Quand les bords sont un peu roussis, verser le bouillon sur les mantis.
Servir avec du yaourt à l'ail et saupoudrez de sumac.

Pour une grande majorité de Libanais, les sapins sont (presque) démontés, les décorations mises au placard, les guirlandes dans les tiroirs. La nostalgie des fêtes frappe fort en ce début d'année. Finies les festivités, retour au boulot et aux régimes alimentaires interminables.Mais la frénésie des fêtes ne s'est pas encore évanouie chez tout le monde ; les Arméniens...
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