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À La Une - Russie

Crash en mer Noire : pas d'explosion à bord, "fonctionnement anormal" de l'avion

"La piste d'un attentat n'est pas exclue, mais n'est pas considérée comme la piste principale", affirme le ministre russe des Transports.

Sergueï Baïnetov (au centre), directeur du service de sécurité des vols de l'armée de l'air russe, a affirmé le 29 décembre 2016 qu'"il n'y a pas eu d'explosion" à bord de l'avion militaire russe Tu-154 qui s'était abîme le 25 décembre 2016 en mer Noire avec 92 personnes à son bord. AFP / VASILY MAXIMOV

Le crash d'un avion militaire russe en mer Noire avec 92 personnes à son bord n'était pas dû à une "explosion à bord" mais à un "fonctionnement technique anormal" de l'appareil, selon les premières conclusions dévoilées jeudi par les autorités russes. La piste de l'acte terroriste n'est pas formellement écartée même si l'analyse des débris repêchés et des boîtes noires fait privilégier la thèse d'un problème technique ou de pilotage.

"Il est clair qu'il y a eu un fonctionnement technique anormal. Les experts devront en éclaircir les raisons et c'est pourquoi une commission spéciale a été créée", a déclaré lors d'une conférence de presse le ministre des Transports, Maxime Sokolov. Selon lui, les premières conclusions sur les raisons de la catastrophe devraient être rendues publiques en janvier. L'exploitation de tous les modèles Tupolev Tu-154 a été suspendue dans l'attente de ces conclusions.

L'enquête conclut déjà qu'il n'y a pas eu d'"explosion à bord" de l'appareil, selon le général Sergueï Baïnetov, directeur de la sécurité aérienne de l'armée de l'air.
Mais "un acte terroriste, ce n'est pas forcément une explosion, nous n'excluons pas" cette hypothèse, a-t-il ajouté, soulignant qu'un attentat pouvait résulter d'une "action mécanique" sur un élément de l'appareil ou à l'intérieur de l'appareil. "La piste d'un attentat n'est pas exclue, mais n'est pas considérée comme la piste principale", a résumé le ministre des Transports.

Cinq jours après la catastrophe aérienne, les plongeurs et enquêteurs ont terminé la "phase principale" des recherches et remonté de la mer Noire "tout ce qui est lié au crash de l'avion", ne restant à récupérer que de petites parties de l'appareil et des fragments de corps.
"La zone du crash a été totalement inspectée. Dix-neuf corps, plus de 230 fragments de corps, 13 grosses pièces de l'avion et près de 2.000 débris ont jusqu'à présent été remontés à la surface", a précisé Maxime Sokolov.
"L'avion s'est quasiment désintégré lors de l'impact avec la surface de l'eau et ensuite au fond de la mer Noire, ce qui a compliqué les opérations de recherche", a souligné le ministre.

 

(Lire aussi : La Russie pleure "Docteur Liza", figure humanitaire reconnue)

 

Boîtes noires retrouvées
Les autorités ont en outre donné plus de détails sur le trajet de l'avion, qui transportait à son bord 92 personnes, dont plus de 60 membres des célèbres Chœurs de l'Armée Rouge.
L'appareil, parti d'un aérodrome près de Moscou et en route vers la Syrie, a dû se réapprovisionner à Adler, près de Sotchi (sud), ne pouvant le faire sur la base militaire de Mozdok, en Ossétie du Nord, en raison de la météo, a précisé M. Baïnetov. Il n'a toutefois pas dit pourquoi l'avion devait se ravitailler pour un vol de Moscou à la base aérienne russe de Hmeimim, dans le nord-ouest de la Syrie.
L'avion a disparu des écrans-radars dimanche à 02h27 GMT deux minutes après son décollage de l'aéroport de Sotchi.

Les Chœurs de l'Armée Rouge devaient donner un grand concert pour le Nouvel An sur la base aérienne de Hmeimim où sont déployés les pilotes, soldats et membres des forces spéciales russes qui opèrent depuis le 30 septembre 2015 en Syrie. L'armée a démenti jeudi qu'ils devaient se produire à Alep, deuxième ville de Syrie récemment reprise par le régime aux rebelles avec l'aide de Moscou.

Les deux boîtes noires de l'avion, l'une enregistrant les paramètres techniques du vol (Flight Data Recorder, FDR) et l'autre les échanges vocaux (Cockpit Voice Recorder), ont été récupérées mardi et mercredi, une découverte fondamentale pour déterminer les causes du drame.
Les pistes privilégiées par les services secrets sont celles d'un objet ayant obstrué un moteur, du kérosène de mauvaise qualité, une erreur de pilotage ou une défaillance technique de l'avion.

Le crash du Tupolev, qui transportait également des journalistes de la télévision russe et une médecin reconnue pour son engagement humanitaire, a provoqué une vive émotion en Russie.

 

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commentaires (3)

"Fonctionnement technique anormal" = sabotage fort probablement... Faut bien faire payer aux Russes le prix de la victoire d'Alep....

NAUFAL SORAYA

17 h 21, le 29 décembre 2016

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Commentaires (3)

  • "Fonctionnement technique anormal" = sabotage fort probablement... Faut bien faire payer aux Russes le prix de la victoire d'Alep....

    NAUFAL SORAYA

    17 h 21, le 29 décembre 2016

  • ILS NE DIRONT PAS LA VERITE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 39, le 29 décembre 2016

  • Rien n'est fiable chez les russes, ni leur avions, Ni leur machine, ni aucun leurs produits, ni leur politique extérieur... Si, peut être un peut leur littérature (ancienne) et beaucoup leur Vodka! Ils nous saoulent ses russes…qu’ils trinquent un peu avec les Iraniens et un peut plus avec les Turcs, ça pourra aider! Davay! 

    Jack Gardner

    14 h 25, le 29 décembre 2016

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