Aoun : L’armée et les services sécuritaires sont le fondement de la nation

Le président de la République, Michel Aoun, a affirmé hier que l'armée et tous les services sécuritaires constituent le fondement de la nation et le symbole de la stabilité, ainsi que l'exemple pour les Libanais, soulignant que le peuple et les autorités politiques se tiennent au côté de ces institutions.
M. Aoun s'est exprimé en ce sens devant différentes délégations militaires et sécuritaires qui se sont rendues au palais de Baabda pour lui présenter leurs vœux.
M. Aoun a ainsi reçu une délégation du commandement des Forces de sécurité intérieure, menée par le directeur général des FSI, Ibrahim Basbous, qui a fait état des réalisations que l'institution a accomplies en coopération avec la troupe et les autres forces sécuritaires, notamment les opérations préventives effectuées en vue de démanteler de nombreuses cellules terroristes et procéder à des arrestations.
Pour sa part, le président de la République a souligné que « la question de la sécurité est fondamentale, dans la mesure où en l'absence de sécurité, il n'y a ni activités économiques, ni investissements, ni tourisme », affirmant qu'il œuvrera à favoriser la coordination entre les divers services, même s'il existe une concurrence entre eux, « étant donné que la concurrence conduit à obtenir les meilleurs résultats ».
M. Aoun a en outre reçu une délégation d'officiers supérieurs militaires, conduite par le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, devant laquelle il a salué la mémoire des martyrs de l'armée qui, a-t-il souligné, « ont prouvé, à travers leur sacrifice, le droit du pays à la souveraineté, à l'indépendance et à la liberté ». S'adressant aux officiers, M. Aoun leur a demandé d'agir en sorte « que les citoyens sentent toujours que vous les protégez plutôt qu'ils ne perçoivent en vous une force d'oppression », avant d'assurer que le rôle de l'armée « est de réprimer les fauteurs de troubles et non le peuple ».
Également parmi les hôtes de Baabda, une délégation de la direction générale de la Sûreté générale, présidée par le directeur général de la SG, Abbas Ibrahim, qui a évoqué les menaces israéliennes et takfiristes. « Il s'agit de deux sortes de terrorisme, le premier violant notre souveraineté par air, terre et mer, et à travers ses réseaux d'espionnage, le second tentant de s'introduire sur le territoire pour détruire notre tissu national et nous diviser ». M. Ibrahim a assuré dans ce cadre que la SG « s'est aujourd'hui renforcée, devenant totalement apte à repousser les dangers, en dépit de ses défaillances au niveau des effectifs et des équipements matériels ».
Le président a souhaité de son côté que la SG poursuive sa mission en vue d'une consolidation de la sécurité et de la stabilité, parce que, a-t-il à nouveau insisté, ces deux éléments « contribuent à la prospérité de l'économie, du tourisme et des investissements financiers ».

« N'ayez pas peur »
Sur un autre plan, M. Aoun a évoqué la question du vivre-ensemble, affirmant qu'il œuvrera à diminuer les dissensions. « N'ayez pas peur au sujet de l'unité nationale », a-t-il lâché, « les différents protagonistes étant conscients que cette unité nous protège tous, quels que soient les conflits ».
Le président a en outre reçu une délégation de la direction générale de la Sûreté de l'État, conduite par Georges Karaa, directeur général de l'institution, qui a déploré les problèmes dont celle-ci pâtit depuis plusieurs années, suscitant une réponse favorable du président Aoun. « Votre mission de lutte contre la corruption étant importante, je vous assurerai la couverture politique et me tiendrai à vos côtés pour que vous la meniez à bien », a-t-il promis.
Le président de la République a par ailleurs reçu une délégation de la direction générale des Douanes, menée par le directeur général, Chafic Merhi, qui a évoqué les réalisations de l'institution au niveau de la découverte d'infractions et la mise en échec de tentatives de contrebande de marchandises, notamment la drogue. M. Aoun a pour sa part encouragé ses visiteurs à « renforcer l'institution en respectant les valeurs et les lois ».
Enfin, et en présence de son épouse, le président de la République a reçu les employés du palais présidentiel, les journalistes accrédités au palais et les officiers de la garde républicaine.