Un élu municipal tué par un engin explosif dans la Békaa

Une explosion a coûté la vie hier à Khaled Ali Houri, vice-président du conseil municipal de la localité d'al-Aïn, dans la Békaa-Nord, à une vingtaine de kilomètres de la frontière syrienne. Selon un communiqué des Forces de sécurité intérieure, une grenade placée dans un minibus à bord duquel se trouvaient Khaled Ali Houri et son cousin Mahmoud Kassem Houri a explosé, tuant le premier et blessant grièvement le second.
La thèse de l'accident est pour l'instant privilégiée par les FSI qui doutent que cette explosion soit reliée à un attentat terroriste. « La grenade, qui était vraisemblablement à l'intérieur du véhicule, a explosé à la figure des deux victimes sans doute à cause d'une mauvaise manipulation. Le blessé est dans un état grave ; il a perdu ses bras à cause de l'explosion », a indiqué une source sécuritaire à L'Orient-Le Jour. « Nous ne pensons pas que cette explosion soit liée à un attentat terroriste ou un règlement de comptes, même si toutes les hypothèses sont valables en attendant la fin de l'enquête. Nous en saurons plus quand le blessé sera en état de témoigner », a ajouté la source.
L'armée a pris des mesures afin de sécuriser le périmètre de l'explosion alors que la police militaire a ouvert une enquête, souligne le communiqué des FSI. Une source proche des services de sécurité, citée par l'agence Reuters, avait de son côté rapporté qu'il s'agissait d'un assassinat commis à l'aide d'une bombe qui se trouvait dans le véhicule.
Le président du conseil municipal d'al-Aïn a raconté au site al-Nachra que Khaled Ali Houri n'avait pas d' « ennemis » dans le village et a loué ses qualités et son « dévouement au service des habitants ». Il a affirmé vouloir attendre les résultats de l'enquête en cours avant de tirer des conclusions. Même son de cloche de la part du moukhtar du village, Youssef Jaafar, qui a condamné le « crime » et affirmé vouloir attendre les résultats de l'enquête.