Bassil au Caire exhorte Sissi à renforcer les liens avec le Liban pour lutter contre le terrorisme

Le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil a transmis au Caire le message du président de la République Michel Aoun à son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, en soulignant l'importance pour le Liban et la région de voir l'Égypte recouvrer sa place en tant que force régionale influente. M. Bassil a également fait part au président égyptien du souhait de son gouvernement de renforcer les efforts bilatéraux pour lutter de manière prioritaire contre le terrorisme. Il a par ailleurs fait savoir à M. Sissi que M. Aoun répondait favorablement à l'invitation de son homologue égyptien d'effectuer une visite officielle au Caire « au plus tôt ».
La tournée égyptienne de Gebran Bassil a été entamée par une visite au pape copte et patriarche d'Alexandrie Théodore II afin de lui présenter les condoléances du gouvernement libanais pour les martyrs tombés lors de l'attentat terroriste qui a eu lieu en l'église Saint-Marc du Caire. M. Bassil s'y est d'ailleurs rendu afin de s'informer de l'étendue des dégâts. Avec le pape Théodore II, les discussions ont été axées sur la place que tiennent les chrétiens dans la région et la nécessité de les protéger ainsi que de favoriser les échanges interreligieux.
« Nous sommes solidaires de notre présence chrétienne en Orient, dans toute sa diversité, surtout au Liban et en Égypte, nous sommes attachés à nos particularismes, à notre diversité et à notre appartenance à des nations que nous rêvons de voir se transformer en creuset de cette diversité », a déclaré M. Bassil, ajoutant que la lutte contre le terrorisme passe par l'attachement aux croyances et à l'identité nationale. « C'est la pensée libre qui combat le terrorisme takfiriste », a souligné le ministre des AE, avant de souhaiter que le Liban et l'Égypte unissent leurs forces pour faire face « à la souffrance afin de la transcender et d'avancer vers un avenir prometteur ». Il a conclu en affirmant que « les colonnes de l'église, du temple et de la mosquée doivent demeurer debout car celles-ci mèneront à la victoire de la pensée libre ». M. Bassil a par ailleurs visité le Centre culturel copte-orthodoxe et a discuté avec son directeur, l'évêque Anba Ermiah.

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