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Alep: Washington assure ne pas avoir échoué en Syrie et blâme Moscou

La diplomatie américaine a assuré mercredi que sa stratégie diplomatique en Syrie n'avait pas "échoué" et a au contraire accusé le régime de Damas, la Russie et l'Iran d'être responsables de la poursuite de la guerre.

Le secrétaire d'Etat sortant John Kerry, qui quittera ses fonctions le 20 janvier, continue d'ailleurs de croire en une "solution politique" en Syrie par la relance de négociations entre le régime et l'opposition et il a encore eu au téléphone ses homologues russe, turc, qatari et l'émissaire de l'Onu, a indiqué le porte-parole du département d'Etat John Kirby.

"L'échec c'est de croire que cette guerre puisse se régler militairement. L'échec c'est la Russie qui n'a pas mis la pression qu'il fallait sur le régime (du président syrien Bachar al) Assad pour mettre fin à la brutalité, au gazage et à la famine de son propre peuple. C'est ça le véritable échec", a tonné M. Kirby interrogé lors de son point de presse sur "l'échec" de l'administration de Barack Obama en Syrie.
"L'échec c'est le régime et ses soutiens, la Russie et l'Iran, pour avoir cherché une solution militaire plutôt qu'une solution politique. C'est le vrai échec et le peuple syrien est pris, au sens propre, entre deux feux", a encore défendu M. Kirby.

Il a rendu compte de conversations téléphoniques du ministre américain avec le Russe Sergueï Lavrov, le Turc Mevlüt Cavusoglu, le Qatari Mohamad Bin Abdulrahman Bin Jassim al-Thani et l'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie Staffan de Mistura.
"Le secrétaire d'Etat a souligné la nécessité de continuer d'essayer d'arrêter l'effusion de sang et la violence grâce à un cessez-le-feu significatif", a expliqué M. Kirby.

John Kerry a rappelé qu'il était "plus impératif que jamais de commencer à mettre en place un processus qui permette de relancer des négociations politiques entre le régime et l'opposition", selon son porte-parole.

Toute la semaine dernière en tournée d'adieux en Europe, M. Kerry avait plaidé pour la relance de pourparlers, sans conditions préalables et avant même un cessez-le-feu durable à Alep, entre le régime et l'opposition, affirmant même samedi à Paris auprès de l'AFP et du Washington Post que le président Assad était prêt à s'y engager "de bonne foi".

Plusieurs cycles de négociations indirectes, sous l'égide de l'Onu à Genève, avaient capoté au printemps dernier, Damas n'ayant jamais accepté de rentrer dans les détails d'une transition politique.

La diplomatie américaine a assuré mercredi que sa stratégie diplomatique en Syrie n'avait pas "échoué" et a au contraire accusé le régime de Damas, la Russie et l'Iran d'être responsables de la poursuite de la guerre.
Le secrétaire d'Etat sortant John Kerry, qui quittera ses fonctions le 20 janvier, continue d'ailleurs de croire en une "solution politique" en Syrie par la relance de...