Rechercher
Rechercher

Culture - Festival Beirut and Beyond

Kamilya Jubran a créé une oasis de musique et de beauté

Rassembler les paroles, les harmonies ainsi que les saveurs panachées d'une musique qui dépasse les frontières mais les rapproche aussi, voilà ce que Kamilya Jubran et le trio Wasl offraient hier soir au Métro al-Madina dans le cadre du festival Beirut and Beyond.

Le trio Wasl, hier soir, au Métro al-Madina. Photo DR

Wasl signifie combinaison, contact ou connexion. Selon le dictionnaire, c'est un accouplement, un assemblage, une connexion, mais aussi une liaison, un rapprochement. Pour Kamilya Jubran, « ce sont des retrouvailles. C'est boucler la boucle à la fois artistique et historique ». Le projet Wasl est un point de rencontre entre différentes traditions historiques et musicales apportées sur la scène par ces trois musiciens : une compositrice, vocaliste et musicienne palestinienne, une bassiste française et un trompettiste suisse. Les trois musiciens qui se connaissent depuis plus de dix ans se retrouvent sur les paroles de deux poètes – l'un qui vient du Mashreq et l'autre du Maghreb.

Kamilya Jubran a rencontré Sarah Murcia (contrebassiste de Paris) en 1998. À l'époque, elle a enregistré le dernier album de son groupe palestinien Sabreen. En 2002, dans sa première création Mahattat, elle invite Sarah Murcia et Werner Hasler – trompettiste et musicien électronique rencontré pendant sa résidence à Berne. Depuis, les deux artistes sont devenus des partenaires avec lesquels elle partage et crée sa musique.

Sur la scène du Métro al-Madina, c'est une oasis de musique à la fois puissante et douce, silencieuse et bavarde qu'ils recréent à eux trois. Sur les poèmes de Hassan Najmi, poète et écrivain de Rabat, et de Salman Masalha, poète et écrivain de Jérusalem, la musique se construit. « Ces deux poètes représentent pour moi les deux parties du monde arabe : le Proche-Orient et le Maghreb », avait expliqué Kamilya Jubran. Comme une dentelle qu'on brode, les paroles tout d'un coup deviennent musique alors que les sons se mettent à parler.

Wasl se fait alors le croisement de toutes ces lignes horizontales et verticales formées par les dialectes et la langue d'écriture arabe. Des lignes que le trio de musiciens inspirés va reproduire à travers la voix aux variations d'une force étonnante de Kamilya Jubran, portée par la finesse des volutes de trompette de Werner Hasler et le jeu chaleureux, presque organique, de Sarah Murcia. Tantôt imprégnées de riches nuances, tantôt épurées et austères, leurs sonorités ont emporté leur auditoire, hier soir, sur les traces d'une chanson inédite, vierge et d'une complexe beauté.
Plongée dans un silence religieux, voire sacré, l'audience avait du mal à revenir à la brusque réalité.

 

 

Lire aussi

Youmna Saba livre ce soir ses inédits...

« Beirut & Beyond », la belle plongée dans la musique indé arabe

Wasl signifie combinaison, contact ou connexion. Selon le dictionnaire, c'est un accouplement, un assemblage, une connexion, mais aussi une liaison, un rapprochement. Pour Kamilya Jubran, « ce sont des retrouvailles. C'est boucler la boucle à la fois artistique et historique ». Le projet Wasl est un point de rencontre entre différentes traditions historiques et musicales...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut