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Moyen Orient et Monde - Nucléaire / Sanctions

Téhéran promet « une réaction très dure » contre Washington

Le président iranien Hassan Rohani a accusé hier les États-Unis d'avoir « violé » leurs engagements et a promis « une réaction très dure » de Téhéran, répétant ce que martèlent tous les dirigeants iraniens depuis le renouvellement ces dernières semaines de sanctions américaines pour dix ans.
Les États-Unis devront « faire face à notre réaction très dure » à cette « violation », a prévenu M. Rohani dans un discours à l'université de Téhéran. « L'Amérique (...) est notre ennemi, nous n'avons aucun doute à ce sujet, a-t-il affirmé. N'en doutez pas, les Américains veulent nous mettre autant de pression que possible. Nous devons résister et trouver une solution, et nous y parviendrons. » Il y a « un consensus » en Iran à ce sujet, « il n'y a aucune différence d'opinion entre le gouvernement, le Majlis (Parlement) et le guide » suprême, Ali Khamenei, selon le président Rohani.
Le président du Parlement, Ali Larijani, a estimé de son côté que « certaines sections » de l'accord nucléaire « auraient dû être écrites avec plus de précision pour éviter des interprétations divergentes » entre les parties prenantes. Il a préconisé « le dépôt d'une plainte concernant la violation » de l'accord par les Américains auprès d'un comité conjoint des signataires du texte.
Cette question de la « violation » américaine et de la riposte iranienne doit être discutée lors d'une rencontre, aujourd'hui, entre M. Rohani et d'autres hauts dirigeants iraniens. Ces derniers estiment que le renouvellement des sanctions américaines va à l'encontre de l'esprit de l'accord, par lequel Téhéran a limité son programme nucléaire en échange d'une levée partielle de sanctions imposées par les États-Unis et d'autres pays.
Le Sénat américain vient de voter par 99 contre 0 voix la prolongation pour dix ans de sanctions qui ne sont pas liées à l'accord sur le nucléaire iranien, conclu en 2015 entre l'Iran et six grandes puissances, dont les États-Unis. La Chambre des représentants avait déjà voté en novembre une telle prolongation et le texte doit à présent être signé par le président Obama. Le régime actuel de sanctions, renouvelé tous les 10 ans depuis 1996, devait s'achever à la fin de cette année.
Les États-Unis ont suspendu les sanctions anti-iraniennes liées au nucléaire, mais en imposent d'autres liées, selon Washington, au non-respect des droits de l'homme par Téhéran, à son soutien au « terrorisme » et à son programme de missiles balistiques. Ces sanctions pénalisent le secteur bancaire iranien ainsi que les industries de l'énergie et la défense. De ce fait, les retombées économiques de l'accord sur le nucléaire ont été beaucoup moins prometteuses qu'espéré par l'Iran.
(Source : AFP)

Le président iranien Hassan Rohani a accusé hier les États-Unis d'avoir « violé » leurs engagements et a promis « une réaction très dure » de Téhéran, répétant ce que martèlent tous les dirigeants iraniens depuis le renouvellement ces dernières semaines de sanctions américaines pour dix ans.Les États-Unis devront « faire face à notre réaction très dure » à...

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