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Moyen Orient et Monde - Arabie saoudite

Quinze condamnés à mort pour espionnage au profit de l’Iran

Un tribunal saoudien a condamné à mort hier 15 personnes accusées d'espionnage au profit de l'Iran, une affaire susceptible de raviver les tensions entre Riyad et Téhéran, deux puissances régionales rivales qui ont rompu leurs relations diplomatiques il y a près d'un an.
Les 15 condamnés sont des citoyens saoudiens, membres pour la plupart de la minorité chiite, a précisé une source proche du dossier. Ils ont été reconnus coupables de « haute trahison », tandis que 15 autres personnes ont écopé de 6 mois à 25 ans de prison et deux ont été acquittées, selon le verdict rapporté par les éditions en ligne du quotidien al-Riyadh et d'autres médias saoudiens. Ils ont l'intention de faire appel. Un Iranien et un Afghan figurent parmi les 32 personnes qui étaient jugées dans cette affaire. Les deux personnes acquittées sont un Saoudien et un étranger, a indiqué la source sans préciser la nationalité de ce dernier.
Il s'agit d'un procès « vicié dès le départ », a déclaré Adam Coogle, chercheur pour l'organisation Human Rights Watch (HRW). Il s'était ouvert en février dernier devant la cour criminelle spéciale de Riyad, sur fond de tensions entre l'Arabie saoudite et l'Iran. Riyad a rompu ses relations avec Téhéran début janvier 2016, après des attaques contre des représentations saoudiennes en Iran par des manifestants en colère et après l'exécution du dissident chiite saoudien Nimr al-Nimr, qui avait été condamné à mort pour « terrorisme ». Ce dernier avait été le principal moteur des protestations de 2011 de la communauté chiite saoudienne qui s'estime discriminée. L'Iran chiite est régulièrement accusé « d'ingérences » par les monarchies arabes sunnites du Golfe, dont l'Arabie saoudite est le chef de file.
Les membres du groupe jugé à Riyad étaient poursuivis pour trahison et collaboration avec les services de renseignements de l'Iran. Ils étaient accusés aussi d'avoir divulgué des secrets de défense, planifié des actes de sabotage, tenté de recruter des agents au sein de l'administration et encouragé des « violences » à Qatif, ville de l'est de l'Arabie où se concentre la minorité chiite. Selon l'acte d'accusation, certains des prévenus ont rencontré le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.
M. Coogle a affirmé que les accusés n'auraient pas eu accès à des avocats pendant les interrogatoires et dénoncé « des verdicts décidés à l'avance ». Ils ont été inculpés pour des accusations, selon lui, assez vagues. On leur a notamment reproché d'avoir « appuyé des manifestations », d'avoir cherché à « propager la confession chiite » et d'avoir « terni la réputation du royaume » saoudien, a-t-il dit. L'organisation de défense des droits de l'homme, basée à New York, avait précédemment cité un avocat, qui a représenté certains des accusés jusqu'en mars, selon lequel le calendrier du procès a pu être lié à « l'hostilité en cours entre l'Iran et l'Arabie saoudite ».
(Source : AFP)

Un tribunal saoudien a condamné à mort hier 15 personnes accusées d'espionnage au profit de l'Iran, une affaire susceptible de raviver les tensions entre Riyad et Téhéran, deux puissances régionales rivales qui ont rompu leurs relations diplomatiques il y a près d'un an.Les 15 condamnés sont des citoyens saoudiens, membres pour la plupart de la minorité chiite, a précisé une source...

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