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Économie - Transport

L’État doit investir 70 millions de dollars pour moderniser l’aéroport de Beyrouth, selon la MEA

Le PDG de la MEA s’est notamment prononcé en faveur de la création d’une Autorité de l’Aviation civile pour chapeauter la gestion de l’aéroport. Photo Ani

Le PDG de Middle East Airlines (MEA, la compagnie aérienne nationale), Mohammad el-Hout, a déclaré dans une interview accordée à l'Agence nationale d'information et publiée hier, que l'État devait investir « 70 millions de dollars environ pour moderniser » l'Aéroport international de Beyrouth (AIB).
« Cet aéroport génère 200 millions de dollars de revenus environ chaque année », a-t-il souligné, estimant qu'il était nécessaire de « moderniser ses infrastructures après 20 ans de service » et de procéder à des « travaux d'expansion ». M. Hout a en outre salué la « décision du Conseil des ministres de moderniser certains équipements » pour renforcer la sécurité au sein de l'AIB.
Pour rappel, l'aéroport a été entièrement rénové après la fin de la guerre civile à travers à un programme de reconstruction de 10 ans lancé en 1994 et dont la première phase s'est achevée en 1998. Ce dernier prévoyait notamment la construction d'un nouveau terminal, de deux nouvelles pistes et d'une unité de production d'électricité autonome.

Moins de passagers en classe affaires
Le PDG de la MEA a également appelé le nouveau gouvernement (qui doit être formé par le Premier ministre Saad Hariri, désigné le 3 novembre, suite à l'élection de Michel Aoun à la présidence de la République après plus de deux ans de vacance présidentielle) à créer une « autorité de l'Aviation civile », pour assurer la gestion de l'AIB. « Nous faisons actuellement face à un vrai problème (...) que l'État doit résoudre », a-t-il ajouté, sans donner plus de précisions. La gestion de l'aéroport est actuellement assurée par la direction générale de l'Aviation civile. Rattachée au ministère des Travaux publics et des Transports, son efficacité est régulièrement critiquée par une partie de la classe politique.
M. Hout est ensuite revenu sur les performances de la MEA en 2016. « Je peux vous assurer que nous avons réalisé des bénéfices, même si l'année n'est pas finie », a-t-il affirmé, en faisant état d'une « hausse de 10 % du nombre de passagers », sans préciser la période de référence. Il a toutefois regretté que cette hausse se soit accompagnée d'une « baisse des recettes de la compagnie à hauteur de 70 millions de dollars jusqu'à présent », consécutive, selon lui, au fait que la MEA a enregistré « 25 000 réservations en classe affaires de moins qu'en 2015 », sans plus de détails sur la période de référence. M. Hout a également signalé que l'État devait à ce jour « plus de 70 millions de dollars à la MEA pour le fonctionnement et l'entretien de l'aéroport ».
M. Hout a enfin communiqué sur les projets de MEA, qui prévoit notamment de renforcer sa flotte avec 4 appareils supplémentaires d'ici à 2020 (pour une flotte qui en compte actuellement une vingtaine), ainsi qu'un simulateur de vol supplémentaire pour équiper son centre de formation des pilotes – un projet à 75 millions de dollars inauguré en mars –, entre autres investissements.
M. Hout était à Casablanca (Maroc) il y a environ une semaine pour participer à la 49e assemblée générale de l'organisation arabe du transport aérien.

Le PDG de Middle East Airlines (MEA, la compagnie aérienne nationale), Mohammad el-Hout, a déclaré dans une interview accordée à l'Agence nationale d'information et publiée hier, que l'État devait investir « 70 millions de dollars environ pour moderniser » l'Aéroport international de Beyrouth (AIB).« Cet aéroport génère 200 millions de dollars de revenus environ chaque...

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