Des activistes de l'ONG libanaise Abaad, un centre de ressources pour l'égalité des sexes, habillées en mariées, des pansements ensanglantés sur le poignet, lors d'une manifestation dans le centre-ville de Beyrouth le 6 décembre 2016 contre l'article 522 du code pénal libanais. AFP / PATRICK BAZ
Douze femmes, toutes de blanc vêtues, des pansements ensanglantés au genou, au poignet ou à l'épaule, le visage caché par un voile de mariée en tulle... Devant le Parlement libanais, dans le centre-ville de Beyrouth, ce mardi à midi, ces femmes, activistes de l'ONG Abaad, ont manifesté en silence contre une loi libanaise qui permet à un violeur d'échapper à toute condamnation s'il épouse sa victime. "Oui à l'abolition de l'article 522" du code pénal, pouvait-on lire sur les banderoles brandies.
La manifestation vise à faire pression sur les députés de la commission parlementaire de l'Administration et de la Justice qui doivent se réunir demain mercredi pour poursuivre l'examen d'une proposition de loi, présentée par le député Elie Keyrouz, visant à annuler l'article 522.
Après la campagne d'affichage dans le pays, l'organisation d'un premier sit-in le 1er décembre devant le Parlement et la diffusion d'une vidéo pour revendiquer l'abrogation de l'article 522 du code pénal, l'ONG Abaad maintient ainsi la pression dans le cadre d'une campagne s'étalant sur 16 jours.
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commentaires (2)
C'est le comble de la honte que l'article 522 existe encore "dans le pays de la lumière et du rayonnement" (Balad el-echaa wa an-nour). Qu'en disent les députées Bahia Hariri, Sethrida Geagea et Gilberte Zouein ? Qu'en pensent les députés pères de filles ? Sommes-nous encore aux temps du cuissage ?
Un Libanais
17 h 55, le 06 décembre 2016