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Syrie: pas de solution sans négociations à Alep (Onu et UE)

Les Nations unies et l'Union européenne ont mis en garde samedi contre l'illusion d'une victoire sur le terrain dans la bataille d'Alep, sans négociations visant à assurer un avenir viable pour la Syrie, déchirée depuis six ans par la guerre.

"Vous pouvez gagner une guerre mais vous pouvez perdre la paix", a lancé Federica Mogherini, la cheffe de la diplomatie européenne, à l'adresse du président syrien Bachar el-Assad, lors d'une conférence sur la Méditerranée à Rome.

L'armée syrienne contrôlait samedi plus de la moitié de la partie rebelle d'Alep, deuxième ville du pays, après la prise d'un nouveau secteur dans son offensive ignorant les protestations internationales face aux nombreuses victimes civiles.

"Qui a intérêt à gagner une guerre et à recevoir en guise de prix un pays divisé, armé, rempli de terroristes (...) et isolé sur la scène internationale ?", a demandé Mme Mogherini, se refusant toutefois à considérer que la bataille d'Alep était d'ores et déjà gagnée pour le régime.
"Il est temps maintenant d'ouvrir une vraie négociation", a insisté de son côté l'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, lors de cette même conférence.
"Contactez l'Onu pour dire: +Je suis prêt à une dévolution du pouvoir, à une vraie négociation+", a-t-il lancé à l'adresse de M. Assad.

La victoire qui se dessine à Alep risque de pousser le gouvernement syrien à dire: "Nous avons gagné la guerre donc nous n'avons plus besoin de négociations" mais "j'espère que non", car rien ne sera résolu, a-t-il ajouté.
Aussi M. de Mistura en a-t-il appelé à "l'influence de la Russie ou de l'Iran" pour convaincre Damas de négocier sérieusement. Sinon, "l'alternative pourrait être la fin de la guerre mais le début d'une horrible guérilla et aucune reconstruction", a-t-il prévenu.
Ces négociations doivent impliquer un "partage du pouvoir", a-t-il martelé, mais surtout pas une partition de la Syrie, qui ouvrirait "une boîte de Pandore".

M. de Mistura est aussi revenu sur la promesse du président-élu américain Donald Trump de "vaincre" l'organisation Etat islamique (EI). "Si vous dites vaincre Daech et non lutter contre, alors vous avez besoin d'une solution politique globale", a-t-il prévenu, évoquant les précédents en Irak ou en Libye où la guerre a été gagnée mais pas la paix.

Les Nations unies et l'Union européenne ont mis en garde samedi contre l'illusion d'une victoire sur le terrain dans la bataille d'Alep, sans négociations visant à assurer un avenir viable pour la Syrie, déchirée depuis six ans par la guerre.
"Vous pouvez gagner une guerre mais vous pouvez perdre la paix", a lancé Federica Mogherini, la cheffe de la diplomatie européenne, à l'adresse du...