Rechercher
Rechercher

Économie - Liban - Rapport

La croissance libanaise prévue à 2,2 % en 2017 par Business Monitor International

Dans son dernier rapport sur l'économie libanaise, Business Monitor International (BMI) table sur une modeste hausse de la croissance du PIB réel pour 2017, à 2,2 % contre une prévision de 1,7 % pour 2016.
Selon le cabinet d'études britannique, aucune hausse significative de la croissance ne peut être envisageable pour les deux prochaines années, car l'économie locale doit faire face à « une myriade de défis structurels ».
« En dépit de l'élection d'un nouveau président (...) après deux ans et demi de vacance, nous pensons que davantage de progrès est nécessaire sur le plan politique pour traiter les faiblesses structurelles de l'économie et relancer durablement les investissements », note BMI dans son rapport.
Plus en détail, le cabinet estime que la consommation du secteur privé continuera de constituer le principal moteur de l'économie libanaise, et contribuera à hauteur de « 2,9 points de pourcentage au taux de croissance de 2016, et de 3,4 points de pourcentage pour celui de 2017. »
Selon le cabinet, la consommation privée continuera d'être soutenue par différents facteurs comme: les prix du pétrole ; les prêts subventionnés par la Banque du Liban (BDL), et la consommation des réfugiés syriens. Pour rappel, la BDL a lancé le 12 novembre son cinquième plan de relance depuis 2013. Quelque 1 500 milliards de livres libanaises (995 millions de dollars) de prêts subventionnés seront alloués par la BDL aux banques pour soutenir la demande interne.
Le rapport met également en avant la légère reprise du secteur touristique, grâce à une stabilisation des conditions sécuritaires dans le pays. « Si la situation sécuritaire ne se détériore pas au Liban, nous prévoyons une modeste amélioration pour les prochains trimestres, principalement grâce aux visites des expatriés. Ce qui soutiendra l'emploi et augmentera les dépenses en consommation », note BMI.

Investissements faibles
Le rapport pointe en revanche du doigt le faible niveau des investissements, rappelant que l'indice Blom PMI, qui mesure l'activité privée, a atteint son plus bas niveau depuis 2013. S'il considère que les développements politiques liés à l'élection présidentielle du 31 octobre et à la formation prochaine d'un gouvernement représentent « une aubaine » pour le climat des affaires, le cabinet estime que les instabilités régionales et le manque de compétitivité de l'économie libanaise continueront de dissuader les investisseurs.
Un état de fait d'autant plus préoccupant, selon le rapport, que l'investissement public n'est pas en mesure « de combler le fossé »: « Les dépenses en investissement n'ont représenté que 6 % des dépenses publiques en 2015, et compte tenu la situation budgétaire fragile du gouvernement, aucune hausse notoire dans ce type de dépenses n'est envisageable », se désole BMI.
À plus long terme, le cabinet d'études considère que toute amélioration majeure de l'activité économique sera conditionnée à la fin de la crise politique et à la capacité du gouvernement à aborder les réformes structurelles, avant d'estimer que ce scénario demeure peu probable.
En cause, selon le cabinet britannique, la fragmentation de la scène politique libanaise, qui risque de limiter considérablement l'action du futur gouvernement de Saad Hariri dans l'adoption potentielle des réformes structurelles jugées comme nécessaires, comme la restructuration de l'établissement public déficitaire Électricité du Liban, ainsi que la lutte contre la corruption et la bureaucratie, qui nuisent à l'investissement et à la création d'emplois dans le pays. Le rapport rappelle ainsi que le Liban s'est classé 124e dans le monde en matière de risques opérationnels, ce qui souligne le besoin de réformes.

Dans son dernier rapport sur l'économie libanaise, Business Monitor International (BMI) table sur une modeste hausse de la croissance du PIB réel pour 2017, à 2,2 % contre une prévision de 1,7 % pour 2016.Selon le cabinet d'études britannique, aucune hausse significative de la croissance ne peut être envisageable pour les deux prochaines années, car l'économie locale doit faire face à...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut