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À La Une - France

Ultime offensive des finalistes de la droite française pour se qualifier à la présidentielle

Selon un sondage après le duel télévisé, François Fillon a été jugé le plus convaincant par 57% des téléspectateurs, contre 41% pour Alain Juppé.

Le favori de la primaire de la droite François Fillon, porteur d'un projet "radical" pour la France, et son rival Alain Juppé jetaient vendredi leurs dernières forces dans la bataille, avec l'espoir de se placer en pole position pour la présidentielle de 2017. AFP / JOEL SAGET

Le favori de la primaire de la droite François Fillon, porteur d'un projet "radical" pour la France, et son rival Alain Juppé jetaient vendredi leurs dernières forces dans la bataille, avec l'espoir de se placer en pole position pour la présidentielle de 2017.

"Rien n'arrête un peuple qui se lève pour dire ce qu'il a sur le coeur", a lancé François Fillon, ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, devant une marée de drapeaux tricolores et des milliers de partisans galvanisés à Paris, en défendant "un projet qui assume sa radicalité et qui revendique ses audaces". "Ce soir, j'ai confiance dans la victoire", répliquait en écho de Nancy (est) l'ex-Premier ministre Alain Juppé, avec l'espoir de faire mentir les sondages qui promettent plus de 60% des suffrages à son adversaire.

Face à une gauche impopulaire et divisée, le vainqueur de ce scrutin, qui sera désigné dimanche, a toutes les chances, selon les sondages, d'être élu président en mai face à la chef de file de l'extrême droite Marine Le Pen.

 

(Lire aussi : Politique étrangère, immigration, emploi... : les différences entre Juppé et Fillon)

 

"La primaire de dimanche prochain, en vérité, tout le monde le sent bien, c'est le premier tour de l'élection présidentielle", a résumé Alain Juppé. "Je pense que pour battre Marine Le Pen, je suis mieux placé avec mon programme", a-t-il martelé, en se présentant comme un "libéral-social" face à un rival "hyperlibéral".

Lors de l'ultime duel télévisé de cette primaire, procédure inédite pour la droite française, l'ampleur des réformes préconisées par les deux hommes a constitué leur principal terrain d'affrontement. M. Fillon, 62 ans, porteur d'un projet aux accents thatchériens, a dessiné une France "à bout de souffle" qu'il était temps de "débureaucratiser".

Son rival, 71 ans, Premier ministre du président Jacques Chirac dans les années 1990, s'est posé en rassembleur d'un pays "riche de sa diversité" et a jugé "impossible" d'imposer aux Français de "travailler plus pour gagner moins". Taxé de "mollesse" pendant la campagne, il a été accusé par François Fillon de ne "pas vouloir vraiment changer les choses".
Selon un sondage après l'émission, François Fillon a été jugé plus convaincant par 57% des téléspectateurs, contre 41% pour Alain Juppé.

 

 

 

Se battre 'jusqu'au bout'
"Je vais me battre jusqu'au bout avec la volonté de gagner", a assuré M. Juppé, jugeant "prématurée" une question sur son éventuel retrait de la vie politique en cas de défaite. Il a néanmoins affirmé qu'il soutiendrait son rival s'il ne parvenait pas à se qualifier.
Signe de l'immense intérêt pour ce scrutin, plus de 8,5 millions de Français ont suivi le débat diffusé sur deux chaînes de télévision, soit trois millions de téléspectateurs supplémentaires par rapport au précédent débat.

Longtemps considéré comme un outsider, François Fillon a créé la surprise au premier tour de la primaire dimanche dernier en arrivant en tête avec plus de 44% des suffrages, sur un programme très libéral en économie et conservateur sur les questions de société. M. Juppé est arrivé loin derrière (28%) alors qu'il avait fait la course en tête pendant des mois dans les sondages. Autre coup de théâtre: l'ancien président Nicolas Sarkozy, 61 ans, a été sèchement éliminé. Pour tenter d'"inverser la vapeur", Alain Juppé a sorti les gants dans l'entre-deux-tours.

François Fillon est un "ultralibéral" dont le programme est "brutal", a-t-il lancé en référence à la promesse de son rival de supprimer un demi-million de postes de fonctionnaires en cinq ans. Il l'a aussi taxé de "traditionaliste", rappelant qu'il avait émis des réserves à titre personnel sur l'avortement compte tenu de sa foi catholique, et qu'il bénéficiait de soutiens d'opposants au mariage gay et même d'une partie de l'extrême droite. "Je ne m'excuse pas d'avoir des valeurs", a rétorqué François Fillon, qui refuse d'être "caricaturé en conservateur moyenâgeux".

Quelle que soit l'issue du scrutin, il sera suivi d'une accélération dans le camp socialiste, qui prévoit d'organiser à son tour une primaire en janvier et demande aux prétendants de se déclarer avant le 15 décembre. L'impopulaire président François Hollande, dont l'annonce sur une éventuelle nouvelle candidature est imminente, semble voir d'un bon oeil la victoire annoncée de François Fillon. Son programme fait figure de "chiffon rouge" pour les électeurs de gauche, selon ses proches.

 

 

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