François Fillon a longtemps préconisé des mesures sévères pour l'économie de son pays. Dans sa campagne politique, il promet de supprimer des centaines de milliers d'emplois publics, d'alléger les charges des entreprises, de baisser l'impôt sur les sociétés à travers une hausse de la TVA et des changements juridiques à travers un marché du travail flexible, facilitant l'embauche et le licenciement des travailleurs. Arrivé en tête du premier tour de la primaire de la droite, François Fillon a remporté 44,1 % des voix, éliminant l'ancien président Nicolas Sarkozy, qui a centré sa campagne sur des mesures anti-immigration et sur des réductions d'impôts au sein des ménages. M. Fillon affrontera le second finaliste, Alain Juppé, qui a récolté 28,6 % des voix lors des primaires. Sarkozy et Juppé ont mis l'accent sur le nationalisme, la sécurité, l'immigration et l'identité française, et cherchent à gagner un électorat marqué par les récentes attaques terroristes islamistes. M. Fillon, en revanche, a mis en priorité la relance de l'économie française, marquée par un chômage persistant ainsi qu'une dette publique proche de 100 % de la production économique. M. Fillon souhaite également relever l'âge de la retraite et, pour lutter contre le chômage, réduire les impôts et les formalités administratives subies par les entreprises et supprimer la semaine de travail de 35 heures. Quant à la leader du Front national, Marine Le Pen, qui ne cache pas ses opinions anti-immigration et anti-Union européenne, elle pourrait être l'adversaire de M. Fillon ou de M. Juppé au second tour de l'élection présidentielle prévue en mai prochain. Dans les années 1990, M. Fillon a supervisé la privatisation de France Télécom, qui est actuellement sous le nom d'Orange. Il a entrepris à deux reprises des réformes dénonçant le système de retraite lourdement endetté de la France et qui n'ont pas connu une grande popularité au niveau des Français.
Malgré les sondages qui n'étaient pas en faveur de François Fillon, ce dernier se retrouve en position de grand favori pour les Français en tant que représentant du parti de droite à l'élection présidentielle qui aura lieu en mai 2017.
Cet article est réalisé par Fidus