La famille de Nizar Zakka demande son extradition au Liban

La famille de Nizar Zakka, condamné en octobre dernier par le régime iranien à dix ans de prison, pour espionnage et collaboration avec les États-Unis, a demandé hier au gouvernement libanais d'intercéder auprès de l'Iran pour obtenir l'extradition de M. Zakka et son jugement selon la loi libanaise. Cette demande intervient au moment de la visite du ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, à Beyrouth.
« Nous demandons au président Michel Aoun, qui a promis que durant son mandat aucun Libanais ne sera soumis à une injustice, ainsi qu'au président de la Chambre, Nabih Berry, et au Premier ministre, Saad Hariri, d'intercéder auprès de l'Iran pour extrader Nizar Zakka vers le Liban et le juger selon les lois libanaises », indique le communiqué publié hier par la famille de Zakka, de nationalité libanaise et résident permanent aux États-Unis. « Nous sommes certains de son innocence, ajoute le communiqué. Nizar n'a pas été autorisé à rencontrer le consul libanais à Téhéran durant toute la période de son arrestation. Ni le consul ni la famille de Nizar n'ont été autorisés à se renseigner sur le contenu du jugement ou les accusations qui lui ont été adressées. »
Nizar Zakka avait été invité à Téhéran en septembre 2015 par la vice-présidente iranienne pour les Affaires de la femme et de la famille, Shahindokht Molaverdi, afin de prendre part à une conférence sur le développement et l'emploi des femmes. Il a été arrêté le 18 septembre 2015, jour durant lequel il devait rentrer au Liban. Rappelons que M. Zakka était le secrétaire général d'une ONG régionale baptisée Ijma3, spécialisée dans le développement des technologies de la communication et qui recevait des fonds notamment d'agences onusiennes et des États-Unis.