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Chroniques du tarmac : les dernières heures du candidat Donald Trump

Le candidat républicain à la Maison Blanche va enchaîner cinq meetings lundi, veille du jour J.

 

Donald Trump, candidat républicain à la Maison Blanche, va enchaîner cinq meetings lundi, veille du jour J. REUTERS/Carlo Allegri

Les portes du hangar s'ouvrent lentement sur l'avion de Donald Trump, qui en descend les escaliers tel une rock-star. Ses partisans l'ont attendu plus de deux heures et trépignent pour le voir. Le candidat républicain à la Maison Blanche va enchaîner cinq meetings lundi, veille du jour J.

Des palmiers de Floride aux montagnes verdoyantes du New Hampshire en passant par la Pennsylvanie et la Caroline du Nord pour finir dans la région des Grands Lacs, dans le Michigan, le milliardaire abattait des milliers de kilomètres dans les dernières 24 heures d'une campagne au ton corrosif inédit, qui laisse de nombreux électeurs "dégoûtés".

 

"Une grosse énergie pour un vieux monsieur, non?" saluait, admiratif, Jim Kiefer, supporteur de Donald Trump impressionné par le rythme effréné des dernières heures de sa campagne. Ancien employé du secteur des assurances, fier grand-père de 16 petits-enfants, il a attendu avec quelque 2.000 autres partisans jusqu'à plus de minuit dimanche pour voir le candidat de 70 ans, au départ attendu à 21h30 à Leesburg, en Virginie.

Mais son enthousiasme se lézarde et il imagine un avenir très sombre quand il évoque une possible victoire de Hillary Clinton. "Si les démocrates sont élus (...) L'Amérique deviendra Sodome et Gomorrhe".

 

Sécurité à l'épreuve
Au cœur de tous les derniers discours de Donald Trump avant l'élection, un même message: il est temps de rejeter les élites "corrompues". "Elle est avec eux, je suis avec vous", a-t-il lancé à Minneapolis dimanche à propos de Hillary Clinton et de cet "establishment" aux contours flous.

Arrivé dans son avion privé sur le tarmac, où l'attendaient des milliers de supporteurs, il a pris la parole coiffé de sa désormais célèbre casquette rouge marquée de son slogan "Rendre sa grandeur à l'Amérique" (Make America great again). Derrière lui trône son Boeing 757 marqué sur le flanc de son nom en majuscules.

 

(Repère : Présidentielle US : Une radiographie des électeurs américains)

 

Après une course haletante de plus de 18 mois, les deux candidats tentent d'arracher dans les dernières heures la moindre voix qui pourrait faire basculer à leur profit les États clés où se jouera l'élection. Parmi les dernières destinations de Donald Trump lundi: la Caroline du Nord et la Floride où les deux adversaires sont au coude-à-coude. Une défaite du magnat de l'immobilier en Floride pourrait lui être fatidique.

A la mesure de ces enjeux, l'ambiance devient survoltée dans les dernières semaines d'une campagne présidentielle américaine. Les agents du Secret Service, chargé de la sécurité du président américain et des candidats à la Maison Blanche, sont sollicités au maximum de leurs capacités pour sécuriser plusieurs sites par jour et assurer l'encadrement des caravanes de véhicules. Une tension encore illustrée samedi lorsque Donald Trump a été brièvement évacué de scène après une fausse alerte.

 

(Lire aussi : Bienvenue à Donald’s World...)

 

"Brexit multiplié par 50"
La cohorte de journalistes venus du monde entier enfle également dans les dernières heures.

Hillary Clinton a spécialement affrété un avion pour les journalistes en plus de la trentaine de reporters qui la suivent depuis le début, ainsi que son équipe de fidèles conseillers à bord de son jet, un Boeing 737 orné d'un "H" géant et du slogan "Stronger Together" (plus forts ensemble).

Au contraire, les journalistes couvrant la campagne du milliardaire ne voyagent pas avec lui et se déplacent dans un autre appareil où ils n'ont en général pas de contact avec les hauts responsables de son équipe. Leur rythme suit toutefois l'agenda frénétique du milliardaire. Lundi, les journalistes sont arrivés à leur hôtel de Sarasota, en Floride, à 04H00 du matin avant de reprendre la route vers 10H00 pour son premier meeting dans cet État décisif.

 

 

"C'est un vrai marathon aujourd'hui", avait reconnu la veille le candidat républicain à la foule qui l'attendait à minuit passé en Virginie. Les sondages donnent Hillary Clinton gagnante dans cet État de l'est américain mais Donald Trump prédisait une surprise.
"Poussez tous les gens que vous connaissez à aller voter", a-t-il lancé. "Nous allons remporter l'une des plus grandes victoires de tous les temps. Ça va être le Brexit multiplié par 50", avait-il ajouté en référence au vote des Britanniques en faveur d'une sortie de l'Union européenne qui avait surpris sondeurs et médias.

Mais derrière les cris d'enthousiasme, tous ses supporteurs n'étaient pas aussi confiants. "On se rend compte que d'ici deux jours tout ça se termine (...) et que notre espoir d'un changement ne va peut-être pas être accompli", confiait Artie Battles, un mécanicien de 29 ans, son jeune fils dans les bras. "J'ai deux enfants, et leur avenir en dépend."

 

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Les portes du hangar s'ouvrent lentement sur l'avion de Donald Trump, qui en descend les escaliers tel une rock-star. Ses partisans l'ont attendu plus de deux heures et trépignent pour le voir. Le candidat républicain à la Maison Blanche va enchaîner cinq meetings lundi, veille du jour J.
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