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À La Une - Syrie

La bataille de Raqqa ne "sera pas facile", reconnaît le Pentagone

Les Etats-Unis sont en "contact étroit" avec la Turquie pour coordonner l'offensive anti-EI.

Des forces kurdes soutenues par les États-Unis sont stationnées près de la localité de Aïn Issa, à une cinquantaine de kilomètres de Raqa. AFP / DELIL SOULEIMAN

Le Pentagone a salué le lancement des opérations pour reprendre au groupe Etat islamique son bastion de Raqqa en Syrie, en soulignant que la bataille ne "serait pas facile". "Comme à Mossoul (où l'EI est assiégé par les forces irakiennes Ndlr) la bataille ne sera pas facile et le travail qui se présente à nous sera rude", a déclaré dans un communiqué le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter. "Il faut mettre fin à la fiction du califat de l'EI et entraver la capacité du groupe à mener des attaques terroristes contre les Etats-Unis, nos alliés et nos partenaires", a ajouté M. Carter.

Selon les responsables américains, l'opération lancée dimanche va se concentrer d'abord sur l'encerclement ou "l'enveloppement" de la ville. "La première phase sera d'isoler Raqqa" en coupant les principaux axes de communication de la ville avec l'extérieur, a ainsi indiqué le Centcom, le commandement des forces américaines au Moyen-Orient.
Et les modalités du déroulement des phases suivantes, et notamment de l'assaut lui-même sur la ville, restent encore à déterminer. "Pendant que cette isolation aura lieu, nous allons continuer à planifier pour les phases suivantes avec nos partenaires", a souligné le Centcom dans un communiqué.




Les Forces démocratiques syriennes, la coalition arabo-kurde qui a annoncé dimanche le début de l'offensive sur Raqqa, sont les forces "les plus capables" pour mener la première phase de l'offensive, a précisé le Centcom.

Mais pour les phases suivantes, les discussions sont toujours en cours sur qui aura la charge des opérations sur le terrain, soulignent les responsables américains. Selon eux, il reviendra en priorité à des forces arabes d'entrer dans la ville, qui est majoritairement arabe. "Ce seront probablement des forces arabes - des forces reflétant largement la population de la ville - qui auront à entrer dans la ville, et leur recrutement est toujours en cours", a déclaré à l'AFP un responsable américain.
"Nous pensons que l'inclusion de combattants issus de la population locale est un avantage important pour les Forces démocratiques syriennes", a souligné de son côté le Centcom dans un communiqué.



La Turquie ne veut pas voir les milices kurdes YPG, qui dominent les Forces démocratiques syriennes, partir à l'assaut de la ville de Raqqa proprement dite, et consolider ainsi encore une influence kurde dans la région qui terrifie Ankara. Et de même les Kurdes syriens ne veulent pas voir les forces turques participer à l'assaut sur la ville, malgré les intentions affichées par la Turquie.
Il n'y aura "aucun rôle turc ou des rebelles qui leur sont alliés dans l'offensive" de Raqqa, a déclaré dimanche un porte-parole des Forces démocratiques syriennes.

Le général Dunford, le chef d'état-major inter-armées américain, est en visite dimanche à Ankara pour discuter avec son homologue turc, Hulusi Akar. "Nous sommes en contact étroit (...) avec nos alliés turcs, c'est pourquoi le chef d'état major inter-armées (américain Joseph Dunford) est à Ankara aujourd'hui", a déclaré dimanche à Amman Brett McGurk, émissaire américain auprès de la coalition internationale anti-EI, ajoutant que les Etats-Unis voulaient que l'offensive sur Raqqa soit "la plus coordonnée possible".
"Nous sommes constamment en contact avec tous les différents intervenants", a ajouté le responsable américain admettant que la situation est "complexe en Syrie".

Ankara considère les YPG comme des "terroristes" proche du PKK (parti des travailleurs du Kurdistan), l'organisation séparatiste kurde en guerre contre le gouvernement turc depuis 1984.

 

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