Dans une interview express accordée à L'Orient-Le Jour, à New York, en marge du dîner de JAUS, Salim Eddé transmet un important message aux jeunes Libanais de New York et aux jeunes Libanais du Liban.
« J'aimerais demander à tous les jeunes, tout au long de leur carrière, de garder le Liban présent à l'esprit. Certains d'entre eux resteront au pays pour leurs études supérieures et pour leur carrière professionnelle. Le destin poussera d'autres à étudier à l'étranger et peut-être à s'y fixer. Qu'ils ne perdent jamais l'espoir de faire quelque chose pour notre pays, même si cela ne leur semble pas évident. J'ai étudié et travaillé longtemps à l'étranger, et n'ai jamais cessé de me poser la question: comment faire pour être utile un jour au Liban ? J'avais 46 ans en 2005 lorsque, avec mes associés, nous avons finalement trouvé le moyen de réellement développer notre société au Liban. Qu'ils se souviennent toujours de la phrase classique mais tellement d'actualité du président américain Kennedy: "Ask not what your country can do for you, ask what you can do for your country". C'est notre pays, c'est à nous de l'améliorer, il n'y a pas de fatalité. »
Quelles impressions vous laissent cette rencontre d'une diaspora libanaise, jeune et moins jeune, à New York ?
« J'ai rencontré une communauté libanaise très vivante et active à New York. D'une manière générale, la diaspora, tous âges confondus, est une grande chance pour le pays. C'est grâce à elle que le pays tient encore économiquement, contrairement à ce qui se passe dans beaucoup d'autres pays économiquement en perdition, qu'ils soient en guerre (Syrie) ou pas (Grèce). Je paraphraserai volontiers mon père en disant que ce n'est pas une diaspora, mais l'extension du Liban hors de ses frontières: les moyens de communication impressionnants dont nous disposons actuellement réduisent complètement la notion d'éloignement et font disparaître les coupures définitives qu'occasionnait l'émigration aux XIXe et XXe siècles. »
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