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Liban - Social

Salim Eddé à l’honneur à la soirée traditionnelle de Jamhour Alumni US à NY

Salim Eddé (à droite) en conversation avec l’ambassadeur Nawwaf Salam.

Pour le treizième anniversaire des activités inlassables visant à assurer une éducation jésuite aux enfants démunis, Jamhour Alumni US poursuit sa tradition d'excellence en honorant cette année Salim Eddé, homme de grande culture et de science, cofondateur de Murex, une société leader mondial de logiciels informatiques de gestion et du risque destiné aux marchés financiers, et fondateur du musée privé de minéralogie Mim, un joyau unique au monde, au cœur de Beyrouth, qu'il a entièrement financé.

Liant avec humour l'art, le patrimoine et la technologie, ce mécène polytechnicien, ingénieur chimiste et homme d'affaires exceptionnel, a envoûté, en un tour de main, une audience de plus de 160 personnes, lors du dîner de gala organisé par Nada Sara au prestigieux University Club, en présence notamment du représentant du Liban auprès de l'Onu, l'ambassadeur Nawwaf Salam, et de son épouse Sahar, du consul général du Liban, Majdi Ramadan, de la « numéro deux » de la mission du Liban à l'Onu, Caroline Ziadé, et du père recteur du Collège Notre-Dame de Jamhour, Charbel Batour sj, accompagné d'Anis Barakat.

 

Cinq nouveaux projets pour Jamhour
Après la bénédiction traditionnelle, le père recteur a exprimé sa « gratitude » envers la « générosité si extraordinaire » des anciens et amis de Jamhour, qui a « permis la scolarisation de nombreux étudiants dans la Békaa et à Jamhour ». Selon la tradition, le père Batour a donné brièvement des nouvelles de l'école, tout en annonçant cinq nouveaux projets en cours. Il a assuré ainsi que « l'école sera dotée, dans les prochains jours, de quinze nouveaux autocars qui remplaceront les vieux qui datent de 1980. Cette nouvelle fera plaisir aux parents ».

« Le deuxième projet concerne le football, un sport très populaire au collège », relève le père recteur, tout en annonçant qu'il est « en contact avec FC Barcelona », un club professionnel de football, « pour mettre en place une équipe professionnelle de football de l'école, qui sera basée à Jamhour, un collège connu pour son excellence. C'est bien la tradition de l'école. Il est important que nos enfants puissent jouer de manière professionnelle », assure-t-il.

Le père Batour a informé l'audience de la mise en place d'un fonds de dotation (Endowment Fund) pour le collège, à l'instar du système américain. Ce sujet sera discuté plus en détail l'année prochaine. « Il est important de penser non seulement à des bourses, mais aussi à maintenir l'école et prévoir l'avenir afin de continuer à pourvoir l'une des meilleures éducations au Moyen-Orient », a-t-il souligné. Le père Batour a évoqué, par ailleurs, « l'importance » du Collège Saint-Grégoire, qu'on appelle Jamhour Achrafieh, qui compte 1 065 élèves. « Beyrouth est si important pour nous. Nous cherchons un terrain juste derrière l'école pour l'agrandir et accueillir un plus grand nombre d'élèves », a-t-il déclaré.

 

(Lire aussi : Salim Eddé à « L'Orient Le Jour » : « Garder le Liban présent à l'esprit »)

 

210 000 dollars levés pour 320 élèves
« Depuis sa création, JAUS a levé plus de 2,2 millions de dollars pour parrainer plus de 800 élèves », note à son tour Bassel Kikano, jeune membre de JAUS. « Nous célébrons, chaque année, un aspect spécifique des réalisations de la diaspora libanaise. Avec Salim Eddé, nous mettons l'accent sur un aspect différent de ses succès : la culture, le patrimoine et l'art », relève Carine Assouad, membre de l'organisation. « Parce que la culture, la création, l'art, la musique et la littérature commencent par l'éducation, une éducation qui ouvre l'esprit, étend son rayonnement à différentes formes de connaissance et donne à chacun d'entre nous la curiosité d'expérimenter les outils pour les perfectionner, relève-t-elle. Nous devons donc nous assurer que le plus grand nombre possible de personnes puissent bénéficier d'une telle éducation », a-t-elle ajouté, tout en invitant les participants à lire les témoignages des élèves recueillis dans la brochure de l'événement. Cette année, JAUS aura collecté au-delà de 210 000 dollars pour la scolarisation de 320 élèves.

 

Salim Eddé, un passionné
Lors d'une conversation conviviale menée par Gabriel Sara, président et membre fondateur de JAUS, Salim Eddé communique sa passion pour les minéraux et les fossiles, ces merveilles inestimables, à la fois scientifiques et esthétiques, l'embarquant dans un tour virtuel du musée Mim, à l'aide d'un « powerpoint ».

C'est avec humour, simplicité et enthousiasme que l'on apprend que ce mécène, passionné du Liban, a construit sa collection depuis 1997. « J'ai hérité ma passion des collections de mon père (Michel Eddé) qui a collectionné des tapis orientaux et des pièces de monnaie anciennes... C'est probablement de ma grand-mère que j'ai eu l'idée de créer le musée », note-t-il. Comme la collection prenait de l'envergure, je ne pouvais m'empêcher de penser à ce qu'elle disait des personnes qui accumulent les choses matérielles. Mon petit-fils, personne n'a jamais rien pris avec lui » dans l'au-delà, dit-il en arabe.

« Suivant ses conseils et guidé surtout par le désir de partager cette passion avec le plus grand nombre de personnes, j'ai commencé à envisager en 2003 la création d'un musée de minéralogie », raconte-t-il à une audience séduite et amusée.

 

Fascinante collection
À travers son récit, l'audience a fait un tour virtuel de sa fascinante collection de plus de 1 480 minéraux exposés. Par la variété et la qualité de ses spécimens, cette collection est considérée l'une des plus importantes collections privées au monde. Le musée, qui a ouvert ses portes le 12 octobre 2013, a vu le jour grâce à l'aide de son alma mater l'USJ et du père René Chamussy, pour le site et sa construction sur le campus de l'université. Mim, qui représente la 24e lettre de l'alphabet arabe, a été conçu par son cousin, Fadlo Dagher, un des architectes de la société Dagher Hanna & Partners.

Réparti sur deux niveaux, cet écrin est composé d'espaces public et souterrain avec sept différents groupes savamment sélectionnés : l'entrée, le hall de l'atrium, la zone d'exposition, les minéraux radioactifs, la vitrine des trophées, la salle des trésors et l'affichage géographique. Tout récemment, Salim Eddé a rajouté un nouvel espace réservé aux fossiles du Liban.

Le mur doré de l'entrée est remarquablement inspiré des travaux du mathématicien anglais Penrose et dont la configuration tridimensionnelle est due à l'agencement de plaques brossées dans des angles différents. Sur la grande esplanade qui donne sur la rue de Damas se dresse une belle pyramide de verre sur laquelle s'imbriquent deux autres pyramides, simulant une des plus belles fluorites de la collection. Par son don exceptionnel de la narration, Salim Eddé a su partager cette grande passion pour l'alchimie et la chimie de ces joyaux exceptionnels rassemblés avec passion et patience à travers le monde.

 

Fossiles du Liban
En inaugurant récemment une nouvelle aire réservée aux fossiles, Salim Eddé a voulu exposer les merveilles du patrimoine libanais. Témoin d'une période vieille d'environ cent millions d'années, la collection des « poissons de pierre » compte parmi les plus beaux fossiles du Liban. Ce sont d'importants spécimens qui reflètent l'histoire géologique du pays, avec ces empreintes de poissons et de crustacés que l'on trouve dans la montagne libanaise, qui sont précieusement conservées dans les musées et dans les collections. Salim Eddé vient d'ajouter à cette collection de merveilleux fossiles, un ptérosaure, dinosaure volant, découvert à l'origine au Liban, expatrié au Canada, qu'il ramène maintenant pour l'exposer au musée.

 

Jamhour Alumni US
Créée en 2004, Jamhour Alumni US Inc. (JAUS) est une organisation à but non lucratif, enregistrée dans l'État de New York, ayant pour but d'aider le collège dans sa mission éducative. Le comité actuel est composé de :
Gabriel Sara – président, membre fondateur
Karim Awad – vice-président
Christian Rizk – trésorier, membre fondateur
Bud Zehil – membre fondateur
Nada Sara – organisatrice d'événements, membre fondateur
Carine Assouad – membre
Cynthia Hajal – membre
Jimmy Keyrouz – membre
Bassel Kikano – membre.

 

 

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commentaires (1)

Ce papier a tout du publirédactionnel qui ne dit pas son nom. Pourquoi ne pas écrire que Michel Eddé, cité dans l'article, est par ailleurs président de la publication de l'Orient-Le Jour? Une telle transparence n'aurait rien enlevé au mérite de son fils, Salim Eddé, homme aux talents multiples, immenses et digne héritier d'une lignée de femmes et d'hommes dévoués au Liban.Quant à Bud Zéhil, quel lien avec l'auteure de l'article? Là non plus transparence ne nuit pas : je suis certaine que cette association d'anciens fait du bon boulot. Aux journalistes de faire le leur, dans le respect des codes déontologiques.

Marionet

05 h 11, le 05 novembre 2016

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Commentaires (1)

  • Ce papier a tout du publirédactionnel qui ne dit pas son nom. Pourquoi ne pas écrire que Michel Eddé, cité dans l'article, est par ailleurs président de la publication de l'Orient-Le Jour? Une telle transparence n'aurait rien enlevé au mérite de son fils, Salim Eddé, homme aux talents multiples, immenses et digne héritier d'une lignée de femmes et d'hommes dévoués au Liban.Quant à Bud Zéhil, quel lien avec l'auteure de l'article? Là non plus transparence ne nuit pas : je suis certaine que cette association d'anciens fait du bon boulot. Aux journalistes de faire le leur, dans le respect des codes déontologiques.

    Marionet

    05 h 11, le 05 novembre 2016

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