Rechercher
Rechercher

Liban - Consultations

Saad Hariri nommé Premier ministre avec 112 voix sur 126

Le chef du gouvernement désigné aspire à un gouvernement d'entente nationale.

Nabih Berry s’exprimant après la réunion de son bloc avec le chef de l’État. Anwar Amro/AFP

Le chef du courant du Futur, Saad Hariri, a été désigné hier par le président de la République, à une majorité de 112 voix (sur 126 députés consultés), pour former le premier gouvernement du nouveau mandat présidentiel.
Après sa désignation à l'issue des consultations parlementaires menées par le président Michel Aoun, et après une réunion avec M. Aoun et le président de la Chambre, Nabih Berry, M. Hariri a prononcé un discours dans lequel il a dit « aspirer à former un gouvernement d'entente nationale ». « Celui-ci dépasserait les divergences politiques et miserait sur l'unanimité exprimée par toutes les parties à l'égard du discours d'investiture (de Michel Aoun) », a déclaré le chef du gouvernement désigné.
Remerciant le chef de l'État et les députés de leur confiance, M. Hariri s'est dit « ouvert » à tous les blocs politiques, y compris ceux qui ne se sont pas prononcés en sa faveur.
« J'espère former un nouveau gouvernement le plus rapidement possible, pour élaborer une nouvelle loi électorale, qui assurerait une représentation juste, et organiser les législatives dans les délais (juin 2017) », a encore dit Saad Hariri avant de poursuivre : « Je souhaite former un cabinet qui accompagnerait le nouveau mandat et nous permettrait de nous unir pour résoudre les crises politique, économique, environnementale. »
Selon le Premier ministre désigné, « les Libanais ont le droit de s'attendre à nous voir protéger le pays contre les crises régionales, favoriser son immunité face au terrorisme et lui permettre de faire face à la crise des réfugiés syriens ». « Nous devons rendre aux jeunes leur confiance en un avenir meilleur. Nous devons aussi rétablir la confiance des Arabes et du monde entier dans le Liban, son message, son économie, son tourisme, ses institutions et ses domaines d'investissement », a encore dit Saad Hariri.
Plus tôt dans la journée d'hier, le président Aoun avait poursuivi les consultations parlementaires contraignantes pour la désignation du chef du gouvernement.

Berry prêt à collaborer
Si le bloc du Hezbollah s'est abstenu de désigner un Premier ministre, celui de Nabih Berry – et en dépit de son opposition à l'accord conclu avant la tenue de l'élection présidentielle entre Michel Aoun et Saad Hariri – s'est prononcé en faveur du chef du courant du Futur.
À l'issue de la rencontre avec le chef de l'État, le président de la Chambre a justifié ce choix : « En le nommant, j'ai rendu toute ma dette à Saad Hariri », a-t-il déclaré avant de poursuivre : « J'ai déjà annoncé mon appui à M. Hariri, qu'il ait tort ou raison. »
À une question portant sur les négociations politiques pour la formation du nouveau cabinet, M. Berry a répondu : « Nous collaborerons s'ils le veulent et nous serons dans les rangs de l'opposition s'ils le veulent. » Il n'a pas manqué de noter que « la désignation du futur Premier ministre est une chose et la formation du cabinet en est une autre ». Concernant d'éventuelles lignes rouges pour ce qui est de la répartition des portefeuilles ministériels, le président de la Chambre a entretenu l'équivoque en disant qu'« il existe des lignes rouges, jaunes, vertes et de toutes les couleurs ».
Saad Hariri a aussi bénéficié de l'appui des députés Nicolas Fattouche, Robert Ghanem, Dory Chamoun, Émile Rahmé, Serge TerSarkissian et Mohammad Safadi. À leur tour, les blocs des députés arméniens et de la Jamaa islamiya ont nommé M. Hariri pour former le nouveau gouvernement.

Fatfat se démarque du bloc du Futur
Un des faits marquants de la deuxième journée de consultations parlementaires réside dans la visite en solitaire d'Ahmad Fatfat, député de Denniyé, hier au palais présidentiel, alors que le bloc du Futur (dont il fait partie) avait été reçu la veille par le chef de l'État. M. Fatfat, qui a lui aussi nommé Saad Hariri, a expliqué sa position : « Je ne veux pas faire assumer au bloc les conséquences de mes prises de position, qui ne sont pas en harmonie avec les siennes. » « J'ai félicité M. Aoun et je lui ai demandé de prouver que tous ceux qui s'opposaient à son élection (dont moi-même) avaient tort », a souligné Ahmad Fatfat, avant de poursuivre : « Dans la phase actuelle, j'ai décidé d'exprimer mes opinions comme je viens de le faire, parce que je ne pouvais pas dire la même chose avec le bloc. »

Le chef du courant du Futur, Saad Hariri, a été désigné hier par le président de la République, à une majorité de 112 voix (sur 126 députés consultés), pour former le premier gouvernement du nouveau mandat présidentiel.Après sa désignation à l'issue des consultations parlementaires menées par le président Michel Aoun, et après une réunion avec M. Aoun et le...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut