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Campus - Cinéma

Des films poignants de l’Iesav au NDUIFF

« Surrounded » et « Tesseract », les courts-métrages aux messages forts de deux diplômés de l'Iesav, font partie de la sélection officielle de la 10e édition du Festival international du film de la NDU qui se déroulera du 6 au 13 novembre.

« Surrounded » de Alaa Fadel.

Organisé par le département d'audiovisuel de l'Université Notre-Dame de Louaizé, le NDU International Film Festival (NDUIFF) soutient depuis de nombreuses années les jeunes réalisateurs libanais en introduisant leurs premières œuvres auprès du grand public et en récompensant, lors de chaque édition, des films d'animation, de fiction et des documentaires. Avec leurs courts-métrages Surrounded, documentaire de 18 minutes, et Tesseract, film d'animation de 9 minutes 30, les deux diplômés de l'Iesav Alaa Fadel et Fadi el-Samra participent, auprès de nombreux réalisateurs en herbe libanais issus de différentes universités, à la compétition officielle du festival. Si les deux courts-métrages de fin d'études diffèrent complètement par leur forme, les jeunes réalisateurs ont cependant en commun le fait d'avoir choisi de parler de la place de l'être humain dans la société et d'explorer, par le biais du documentaire ou de la fiction, comment une personne tente d'affirmer son individualité et de survivre aux différents problèmes sociaux et politiques auxquels elle doit faire face tout au long de sa vie.

Des messages poignants
Alaa Fadel place le jugement politique au cœur de son film de diplôme Surrounded. Ayant grandi au sein d'une famille engagée dans la lutte contre l'occupation israélienne, la jeune femme est profondément troublée lorsqu'elle apprend que le père d'un ami de la fac, dont elle est très proche, a collaboré avec Israël. Révoltée, partagée entre ses convictions et ses sentiments amicaux envers Wassim, elle tente de réfléchir au lien qui la lie au jeune homme et cherche à connaître davantage son lourd passé. « J'ai dû attendre deux ans avant de pouvoir tourner ce documentaire dans lequel Wassim se confie sur son enfance, la relation avec son père et le regard des autres dont il a souffert toute sa vie et qui pèse sur lui jusqu'à présent. » Tourné avec une équipe réduite, ce court-métrage alterne entre témoignages de personnes ayant vécu sous l'occupation israélienne, images du Liban-Sud et de la ville de Marjayoun, et bribes de conversations entre la réalisatrice et son ami qui se livrent tour à tour devant la caméra. « Ce fut un exercice éprouvant pour Wassim et périlleux moi. Je pense être arrivée à la conclusion que quels que soient nos différends politiques, l'intérêt que je porte pour cet être humain ne peut pas être anéanti à cause de cette histoire familiale dont il n'est pas responsable. À travers ce documentaire, j'ai voulu, en quelque sorte, montrer jusqu'à quel point le jugement de la société peut affecter un individu », confie Alaa dont le film sera projeté au NDUIFF le 10 novembre à 18h.
Fadi el-Samra a voulu, quant à lui, réaliser un film de science-fiction dans lequel il parle de politique et de société. Dans Tesseract nous retrouvons, dans une ville imaginaire, un gouverneur, des soldats, des machines, des morts et une fille qui cherche à s'éloigner de sa famille et de la société. Par le biais de son film d'animation, le réalisateur nous donne à voir ce que pourrait être un monde dirigé par un gouverneur qui manipule son peuple et, par conséquent, un monde dans lequel l'individualité n'a pas de place. « Je suis une personne qui a du mal à se plier aux normes imposées par la société et qui étouffent peu à peu les individus. J'ai voulu mettre en scène une dystopie, un récit dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu'elle empêche ses membres d'atteindre le bonheur. » Pour cela, le jeune réalisateur a choisi d'avoir recours à la science-fiction et à l'animation qui permettent à son histoire d'atteindre une dimension universelle. « Il m'a fallu un peu moins de deux années pour finir le travail sur l'écriture et la réalisation de mon premier film. Le court-métrage peut surprendre les spectateurs par sa forme, mais j'espère que la fin ouverte leur permettra de réfléchir sur leur condition actuelle et leur liberté », raconte Fadi qui a déjà entamé le travail sur un second film traitant également de politique et de science-fiction. Après avoir été projeté en octobre dernier au festival « Gesticulation » en Suisse, Tesseract sera présenté aux spectateurs libanais le 7 novembre à 18h au NDUIFF.
Les films de Alaa Fadel et Fadi el-Samra témoignent de la variété des productions des étudiants de l'Iesav et révèlent, chez ces jeunes réalisateurs, une belle sensibilité artistique.

Organisé par le département d'audiovisuel de l'Université Notre-Dame de Louaizé, le NDU International Film Festival (NDUIFF) soutient depuis de nombreuses années les jeunes réalisateurs libanais en introduisant leurs premières œuvres auprès du grand public et en récompensant, lors de chaque édition, des films d'animation, de fiction et des documentaires. Avec leurs courts-métrages...

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