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Lifestyle - This is America

La lutte contre le cancer au gala de la Fondation René Moawad

Deux célébrités libano-américaines honorées lors de la soirée.

André Choulika, 51 ans, expliquant sa découverte thérapeutique majeure.

Le gala de la Fondation René Moawad à Washington est, certes, une belle occasion de collecter des fonds au profit des nombreux projets sociaux qu'elle initie. « Plus particulièrement, dans les domaines éducatif et agricole », a précisé sa présidente, l'ancienne députée Nayla Moawad. Ajoutant: « Pour ouvrir sur place de nouveaux horizons aux ruraux, stimuler leurs ambitions et leur épargner les tentations extrémistes qui vont de pair avec l'ignorance et le chômage. »

Ce gala est également une célébration des nombreux Libanais dont l'esprit créatif ne cesse d'enrichir les quatre coins du globe. Les deux célébrités honorées il y a quelques jours, lors de la 23e soirée du genre, ont littéralement soulevé l'enthousiasme d'une vaste assistance fidèle à ce rendez-vous. On a salué leurs exploits et surtout leur approche humble, humaine, teintée d'humour, de leurs immenses travaux. Il s'agissait d'André Choulika, inventeur d'une thérapie futuriste pour le traitement du cancer, et de Richard Shadyac Jr, à la tête du Saint Jude Children Research Hospital, sans lequel des milliers d'enfants n'auraient pas survécu à ce mal, sans pour autant que leur parents ne déboursent une quelconque somme d'argent.

 

(Pour mémoire : Protocole de coopération entre la Fondation René Moawad et l’École libanaise de formation sociale (USJ))

 

André Choulika : l'ingénierie du génome
Présenté par le professeur Richard Mulligan, l'un des pontes américains des sciences génétiques, André Choulika, 51 ans, a remercié la Fondation Moawad pour cet honneur puis s'est introduit en ces termes: « Je suis de mère libanaise (Colette Chemali) et de père d'origine russe (Vladimir Choulika), né au Liban où il a exercé le métier d'ingénieur civil. Je suis fier d'être un élève du Collège protestant de Beyrouth et d'avoir ce sens du bonheur que communique le Liban. »

André Choulika a suivi des études en virologie moléculaire à l'Université Pierre et Marie Curie à Paris VI, et des études postdoctorales dans le département de génétique de la Harvard Medical School, à Boston. Cela l'a mené à mettre au point une ingénierie du génome pour en faire une arme efficace contre les maladies cancéreuses. Une première mondiale qui lui avait coûté quinze années de recherches laborieuses et qu'il a très humblement expliquée en métaphores simples: « En tuant les cellules cancéreuses par chimiothérapie, on opère à la manière du carpet bombing, qui va au delà des cellules malades. La nouvelle immunothérapie opère tel un "système de surveillance de l'émigration", détectant quelque chose qui ne fait pas partie de notre corps et le cerne en épargnant l'environnement sain. » André Choulika a développé l'application de ce processus à travers Cellectis, une entreprise qu'il a fondée en 1999 et qu'il dirige encore. Jusqu'à présent, seuls les États-Unis et l'Angleterre ont utilisé les traitements qui en découlent, avec des chances de survie de 94 %.

Richard Shadyac, Jr, la lignée de l'hôpital Saint Jude
Place ensuite au comédien et cinéaste Tom Shadyac, non pas pour un intermède de son cru, mais pour présenter son frère Richard Shadyac, Jr, à la tête du Saint Jude Children Research Hospital. Mis à part Tom, dans la famille Shadyac, on est avocat de père en fils et, surtout, légataires de l'une des plus belles causes de l'enfance: le Saint Jude Hospital qui, est, à la base, un pur produit libanais. Son actuel PDG l'a bien expliqué en remontant à sa création par le célèbre comédien américain d'origine libanaise, Danny Thomas, qui, dans les années 50, avait fait le vœu suivant à Saint Jude: « Montrez-moi le chemin de ma vie et je vous bâtirai un sanctuaire. » Sa prière ayant été exaucée, il a fait construire à Memphis, Tennessee, un hôpital qui va réaliser un rêve ainsi formulé: « Aucun enfant ne devrait mourir à l'aube de sa vie. » Il s'était adressé, en premier, à un ami originaire, comme lui, du Liban-Nord, le célèbre avocat Richard Shadyac, lequel lui a demandé la raison de cette initiative. Réponse de Danny Thomas: « Pour rendre à l'Amérique le bien qu'elle nous a donné. » Cette Amérique avec laquelle tout le monde aime à se mesurer, à l'exemple d'un nom émergent du design libanais, Rani Zakhem, qui a dévoilé ses nouvelles tendances en clôture du gala.

 

 

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