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À La Une - Liban

Tensions à Tripoli après le retrait de banderoles dénonçant l'élection de Aoun

Pour Rifi, "l'arrivée au pouvoir de Michel Aoun, ou de tout autre candidat proche de l'Iran, est inacceptable".

Le ministre libanais Achraf Rifi s'adressant aux manifestants devant sa maison à Tripoli. Photo ANI

L'ambiance était tendue samedi soir à Tripoli, dans le nord du Liban, à une dizaine de jours de la séance parlementaire fixée pour l'élection présidentielle. Des dizaines de personnes se sont rassemblées devant la maison du ministre démissionnaire de la Justice, Achraf Rifi, dans la grande ville à majorité sunnite, pour dénoncer le retrait de banderoles hostiles à l'appui manifesté par le leader du courant du Futur, Saad Hariri, à la candidature du chef chrétien Michel Aoun.

S'adressant aux manifestants, M. Rifi a haussé le ton contre le mohafez du Liban-Nord, Ramzi Nohra, l'accusant d'avoir donné ordre de retirer les bannières à la demande du ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk, un proche de M. Hariri. "Ceux qui ne supportent pas la présence d'une banderole, comment supporteront-ils la présence d'une opposition?, a demandé Achraf Rifi. "Ces pratiques nous rappellent l'époque de la mainmise syrienne contre le gouvernement du Premier ministre Rafic Hariri (assassiné à Beyrouth en 2005)", a ajouté le ministre démissionnaire. "Nous n'avons peur de personne et à la place de chaque bannière retirée, nous allons en accrocher dix autres ce soir", a-t-il encore lancé, appelant MM. Nohra et Machnouk à "révisez leurs comptes" à Tripoli.

(Lire aussi : Rifi veut fédérer tous les députés qui refusent de voter pour Aoun)

M. Rifi a, par ailleurs, dénoncé l'ingérence de l'Iran dans les affaires libanaises, affirmant que "de nombreuses menaces" guettent le pays."Nous voulons un pays rassembleur pour tous les Libanais, les chrétiens et les musulmans", a-t-il ajouté, déclarant que le Liban ne "doit pas devenir une carte entre les mains de l'Iran". Il a également assuré que "l'arrivée au pouvoir de Michel Aoun, ou de tout autre candidat proche de l'Iran, est inacceptable", soulignant que l'élection de l'ancien chef du CPL "divisera encore plus le pays". Il a toutefois tenu à préciser qu'il s'agira d'une opposition pacifique.

La séance de l'élection présidentielle est prévue pour le 31 octobre.

Le chef du courant du Futur avait annoncé jeudi son soutien à la candidature du leader maronite, Michel Aoun à la présidence de la République, emboîtant ainsi le pas aux Forces libanaises de Samir Geagea. Le président de la Chambre et chef du mouvement Amal, Nabih Berry, s'oppose à cette candidature. Le Hezbollah, qui affirme soutenir le général Aoun, lui demande toutefois de s'entendre avec M. Berry. Son secrétaire général, Hassan Nasrallah, doit s'exprimer dimanche à ce sujet. Le leader druze Walid Joumblatt quant à lui ne s'est pas encore prononcé de manière explicite.


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L'ambiance était tendue samedi soir à Tripoli, dans le nord du Liban, à une dizaine de jours de la séance parlementaire fixée pour l'élection présidentielle. Des dizaines de personnes se sont rassemblées devant la maison du ministre démissionnaire de la Justice, Achraf Rifi, dans la grande ville à majorité sunnite, pour dénoncer le retrait de banderoles hostiles à l'appui manifesté...

commentaires (5)

rifi le ministre de la charia ce prend pour qui ? c'est lui qui décide qui doit être président de la république ? au lien de critiquer l'Iran, qu'il arrête de lécher le c.. de l'arabie saoudite

Talaat Dominique

23 h 23, le 22 octobre 2016

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Commentaires (5)

  • rifi le ministre de la charia ce prend pour qui ? c'est lui qui décide qui doit être président de la république ? au lien de critiquer l'Iran, qu'il arrête de lécher le c.. de l'arabie saoudite

    Talaat Dominique

    23 h 23, le 22 octobre 2016

  • COMME D'HABITUDE, C'EST LA SPÉCIALITÉ DES JOUMBLATT. ILS ATTENDENT LA DERNIÈRE MINUTE POUR VOIR OÙ VA PENCHER LA BALANCE PUIS ALLER AVEC LE VENT PAR OPPORTUNISME. MERCI À ACHRAF RIFI MÊME S'IL NE PEUX PAS FAIRE AUTRE CHOSE QUE DE RESTER PACIFISTE EN CE MOMENT.

    Gebran Eid

    23 h 04, le 22 octobre 2016

  • 1 - IL FAUT PRENDRE LES DIRES DE RIFI AU SERIEUX... 2 - LE TANDEM HEZB/AMAL SONT DE CONNIVENCE. ON DEMANDE AU GENERAL DE S,ENTENDRE AVEC BERRI POUR LES SALLETS DE CONDITIONS QUE LE HEZB EVITE DE PRESENTER DIRECTEMENT... ET POUR CAUSE... ET USE DES SERVICES DE AYN EL TINE... PARAVENT CONTRE EX PARAVENT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 43, le 22 octobre 2016

  • "Nous n'avons peur de personne et à la place de chaque bannière retirée, nous allons en accrocher dix autres ce soir", a-t-il encore lancé, appelant MM. Nohra et Machnouk à "révisez leurs comptes" à Tripoli. LES MASHNOUKS ET AUTRES NOHRA OSERAIENT ILS S'EN PRENDRE A DES BANDEROLES HIZBOLLAHIS? BRAVES LIONS CONTRE LES REGIONS SUNNITES ET RENARDS/CHACALS EN TERRITOIRES CHIITES?

    Henrik Yowakim

    19 h 12, le 22 octobre 2016

  • Pour Rifi, "l'arrivée au pouvoir de Michel Aoun, ou de tout autre candidat proche de l'Iran, est inacceptable" NORMAL CAR COMMENT UN 14 MARTIEN SOUVERAINISTE CONSEQUENT AVEC LUI MEME PEUT IL ACCEPTER L'ARRIVEE AU POUVOIR POUR 6 ANNEES D'UN MERCENAIRE DE LA MILICE TERRORISTE DU DIEU DE L'IRAN ET DONT LE GENDRE 8 MARS A FAIT SAUTER AVEC SES COPAINS ET COQUINS DE MINISTRES LE GOUVERNEMENT DE SAAD HARAKIRI PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE QUI S'AJOUTERA AU PRESIDENT A VIE ET EN BETON ARMEE DU PARLEMENT ET QUI EN PLUS PRESIDEN UNE MILICE 8 MARS QUI A PARTICIPEE AUX ATTAQUES/MASSACRES DU 7 MAI CONTRE LES SUNNITES DU LIBAN FACE A UN PRESIDENT DU CONSEIL HYPOTHETIQUE ET DONT LE SORT DEPEND DU BON PLAISIR DES MINISTRES 8 MARS VIVEMENT QUASHRAF RIFIFI REPRENNE EN MAINNS CE QUI RESTE DES FARCES DU 14 MARS

    Henrik Yowakim

    19 h 03, le 22 octobre 2016

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