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Nos Lecteurs ont la Parole - Antoine SABBAGHA

13 octobre, retour au cercle vicieux

Comme si c'était hier, le 22 septembre 1988, le président Amine Gemayel qui avait fini son mandat nomma le général Michel Aoun, maronite et militaire de vocation, chef intérimaire du gouvernement. Sa nomination récusée par les musulmans, Sélim Hoss restera Premier ministre intérimaire. Et tout le monde connaît ensuite le sort de ces quelque 30 000 hommes de l'armée libanaise qui se scinderont alors selon leurs clivages communautaires. Des morts, des guerres de libération, jusqu'au 11 octobre, lorsque le président Élias Hraoui décidera de mettre fin à la « rébellion » du général Aoun, en faisant appel à l'assistance militaire syrienne. La Syrie, qui disposait d'environ 40 000 hommes, et avec l'armée de Hraoui, déclencha l'offensive contre le fief de Aoun, obligeant ce dernier à se réfugier à l'ambassade de France à Mar Takla. Puis les chrétiens, sortis épuisés et faibles, auront comme cadeau l'accord de Taëf qui sera défini comme « le pacte de la coexistence » alors qu'en fait il sera un pacte flou où le président de la République n'aura plus aucun pouvoir.
Et aujourd'hui, plus d'un quart de siècle plus tard, il est superbizarre avec tous ces scandales politiques, les complots et la corruption qui sont devenus monnaie courante, de revoir les mêmes acteurs, mais octogénaires cette fois, revenir sur la scène, et le comble, pour sauver le pays. Faut-il se révolter ou simplement admettre le retour au cercle vicieux où selon l'analyse de certains psychologues les priorités sont programmées pendant notre enfance par nos parents, nos professeurs et nos leaders ? Une fois implantées, il devient très difficile de les changer. Si cela s'avère vrai toujours, adieu pauvre Liban.

Comme si c'était hier, le 22 septembre 1988, le président Amine Gemayel qui avait fini son mandat nomma le général Michel Aoun, maronite et militaire de vocation, chef intérimaire du gouvernement. Sa nomination récusée par les musulmans, Sélim Hoss restera Premier ministre intérimaire. Et tout le monde connaît ensuite le sort de ces quelque 30 000 hommes de l'armée libanaise qui se...

commentaires (2)

Tant que l'étranger impose ses volontés par ses sbires locaux, ce sera ainsi. Jadis, on disait que le Libanais est un homme d'honneur. Où est cet honneur ?

Un Libanais

17 h 12, le 20 octobre 2016

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Commentaires (2)

  • Tant que l'étranger impose ses volontés par ses sbires locaux, ce sera ainsi. Jadis, on disait que le Libanais est un homme d'honneur. Où est cet honneur ?

    Un Libanais

    17 h 12, le 20 octobre 2016

  • LA GAFFE ETAIT DE TAILLE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 10, le 20 octobre 2016

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