Nous nous sommes rencontrés dans un autobus du Collège de Jamhour en 1956, lui élève de 5e, je crois, et moi étudiant en philosophie. Il défendait avec courage et véhémence la politique arabe de son père contre ses camarades détracteurs. Je me demandais : qui était ce jeune ? J'ai su que c'était Samir, fils de Hamid Frangié, député et ministre de renommée arabe et internationale. J'en étais fier, car tous deux nous sommes de la même région.
Les années passent. Nous nous retrouvons à l'archevêché, à Kornet Chehwane, dans un petit groupe de réflexion politique dans les années 1995, pour penser à la situation qui prévaut au Liban. De ce groupe émanera le Rassemblement de Kornet Chehwane en 2001-2005.
Je retrouve l'homme politique Samir avec la même fougue, assagi, mûr, profond, à horizons largement vastes et ouverts. Ses interventions pertinentes sont attendues, parce qu'elles sont claires et éclairantes, basées sur les principes de liberté, de souveraineté, d'indépendance et sur le vivre-ensemble islamo-chrétien, avec ouverture sur le monde arabe. Il joue un rôle de première importance dans les débats du Rassemblement et dans la rédaction de ses communiqués.
Sa contribution au texte politique du synode patriarcal maronite (2003-2006) a été déterminante.
Samir reste un ami fidèle et mérite toute appréciation, surtout quand elle vient de la France.
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